Saga Of Sins Un Plateformer avec une patte artistique et une ambiance digne des premiers Castlevania... Un GRAND OUI !
La première fois que l’on lance Saga Of Sins, on ne peut s’empêcher de penser à Pentiment. Si le jeu de Obsidian fait dans la calligraphie et les enluminures du XVI-ème siècle, Saga of Sins, le jeu allemand de Bonus Level Entertainment fait dans le vitrail. Oui Madame, le vitrail d’église et croyez-moi, cela ne vous laissera pas de glace.
Mais un parti pris graphique ne fait pas un bon jeu. Concentrons-nous sur l’histoire. Le clerc Cecil revient d’avoir guerroyer dans son village natal et celui-ci est dévasté par la peste. Se rendant voir le prêtre, celui-ci lui apprend que les cœurs des hommes et femmes du village ont été corrompu par le péché et que le seul moyen de sauver le village et de le guérir est de détruire la corruption du diable au sein même des âmes des villageois.
Au gré de nos rencontres, nous serons donc amenés à exorciser le mal des habitants du village en pénétrant leurs âmes souillées par les 7 péchés capitaux : l’envie, la paresse, la luxure, la gourmandise, l’avarice, la jalousie, la colère. Très Fincher.
Chaque fois que vous rentrez dans une âme, elle se présente sous la forme d’un niveau de plateforme correspondant à la thématique. Trois âmes sauvées et vous pouvez défiez l'esprit corrompu majeur : le boss. Les boss sont inspirés, plaisants et d’une difficulté jamais rebutante.
Mais notre bon vieux Cecil n'est pas Simon Belmont ! En pénétrant les âmes des impies, il peut se transformer en créature : un loup garou qui tire des projectiles linéaires et peut effectuer un hurlement dévoilant des objets cachés, une gargouille cracheuse de flammes qui ouvre des passages en brulant les obstacles, un griffon qui peut s’accrocher aux parois... bref tout un arsenal de “costumes” qui sont enfilables à loisir en appuyant sur les gâchettes de la manette.
Du vu et revu mais que c’est bien exécuté ! On retrouve la sensation des plateformers de notre enfance... celle des années 90, des Castlevania d’avant Symphony of the Night. Que ce jeu est jouissif ! Il n'est jamais frustrant, il a de bonnes idées disséminées tel une boite de chocolat de Noël où l’on croque sans savoir ce que c’est.
La musique, par contre, est très anecdotique. Ne vous attendez pas à un thème culte comme celui de Castlevania mentionné plus haut. Une durée de vie est assez courte, inferieure à une dizaine d’heures mais la rejouabilité des niveaux afin de trouver tous les coffres et les morceaux de vitraux cachés allongera celle-ci significativement.
Avec cette esthétique folle inspirée du peintre Hollandais Hieronymus Bosch, on peut dire que c’est un travail de pro... Le jeu ne réinvente pas la roue mais si vous cherchez un jeu qui fleure bon les 90s avec une belle esthétique, une bonne ambiance, et qui va vous transporter sans prise de tête pendant le temps que vous lui consacrerez... Foncez, c’est un coup de cœur pour moi.
