Saints Row IV 2013

75 /100
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Saints Row IV

Saints Row IV - Le label GameOrNot' du jeu fun

Oh putain que ce fut bon! J'aurai pu le torcher ce test, histoire de le sortir vite fait à la date de l'embargo, comme ça, on montre qu'on est dans la place, qu'on est "in" et que Deep Silver est sympa avec nous. Bah justement, je leur rend la politesse, en ayant vraiment fait le jeu en long, en large, en travers et en profondeur en rab, pour pouvoir le dire haut et fort : Saints Row IV est le jeu le plus fun de l'année!

D'un côté, pour ceux qui auront essayé l'épisode précédent, le doute n'était pas permis, mais bon, là, Volition est allé loin, mais alors, très loin dans le délire et la parodie. On ne peut plus considérer Saints Row comme un GTA like, non, SR4 (ce sera plus simple de l'appeler comme cela) prend vraiment à contrepied le genre pour aller marcher sur les platebandes de Crackdown ou Prototype, avec un personnage tout puissant que rien n'arrête ou presque. Saints Row 4 (bon des fois je garde le nom complet, ça fait plus mieux) est la suite directe de The Third : notre personnage, homme ou femme, chef des Saints, est devenu Président des Etats-Unis d'Amérique. D'ailleurs la séquence d'intro du jeu est énorme : sauvez le monde, en grimpant sur un missile à tête nucléaire lancé dans les airs, pour tenter de le désarmer, avec nos amis Saints qui nous disent "adieu" et Aerosmith qui nous accompagne en musique avec la BO de Armageddon. Putain, comme mise en route, c'est juste phénoménal, on dirait la scène finale d'un jeu triple A. Et bien non, motherfucker, c'est juste le début. C'est du pipi de chat à côté de ce qui nous attend. Dans Saints Row IV, vous allez pouvoir faire tout ce qui vous passe par la tête ou presque.

Plus rapide que Tonnerre Mécanique !!!!

Dans un jeu comme Saints Row IV, on peut se la jouer nanar à plein tube. L'humour étant le fer de lance de la série et de cet épisode particulièrement, vous allez en bouffer de la parodie, jusqu'à ce que les dents du fond baignent dans la sauce du nawak. Comme je le disais, aussi improbable que cela puisse l'être, notre avatar est devenu président des USA, ni plus ni moins. Comme on est dans Saints Row, je me suis dit : hé, je vais aller à une conférence de presse en calebute, histoire de montrer que mon surnom de scène est "Le Gros Paquet". Manque de bol, c'est à ce moment que Zinyak, le grand méchant extraterrestre de la galaxie a décidé de nous péter la gueule et d'envahir notre planète. Et combattre une ribambelle de monstres venus de l'espace en petite tenue avec sa bite et son couteau, ça craint du boudin. Heureusement, tel Bill Pullman dans ID4, le modèle du président à l'américaine qui sait tout faire pour sauver le monde, j'allais au front pour sauver dans l'ordre : mes potes, le monde et surtout mon cul. Et pourtant cela commence très mal, la Terre est envahie (et ce n'est rien comparé à ce que Volition a prévu pour notre pauvre planète dans le jeu, mais je ne dis rien sinon ça va SPOILER sévère) et le peu de survivants est enlevé par les troupes de Zinyak. Pourquoi ? Pour se la jouer Matrix, avec des humains connectés dans un monde virtuel, pendant qu'on leur paluche le dos dans un vaisseau spatiale. Et c'est là que Kinzie me sauve les miches. Pour la remercier, la première chose qu'on a fait en revenant à la vie : tirer un coup. What else ?

Le réveil fut douloureux, et pas que pour mes fesses...
 

La structure narrative de Saints Row IV est très simple. Notre personnage cherchera à sauver sa bande de potes pour les réunir dans le vaisseau qui servira de camp de base dans le monde réel. Pour récupérer nos amis, il faudra prendre le contrôle d'un monde virtuel, un Steelport où Zinyak est le Roi du monde. D'ailleurs, c'est avec un malin plaisir qu'on explose les statues de ce (troisième) type éparpillées dans la ville. Dans ce monde virtuel, c'est un peu le syndrome du No Limit. D'ailleurs, il ne faut pas se gêner à faire n'importe quoi, pour rester dans l'esprit du titre. Non car bon les développeurs ont poussé le vice à foutre des faux bugs dans le jeu pour montrer qu'on est dans un monde virtuel qui part en sucette : textures qui déconnent, personnages qui popent devant nous, objets improbables qui apparaissent, ennemis loufoques comme des passants qui auraient trainer trop longtemps dans Silent Hill, où encore des plantages. Ah non, pardon, là pour le coup c'est du vrai bug à la con comme on a l'habitude dans les Saints Row. La marque de fabrique de la série : on joue, et puis, ERREUR, GRAVE ERREUR du joueur, on décide d'aller dans le menu pause pendant la mission qui fallait pas et BIM : Mr Freeze est dans la place, on doit rebooter la console. Heureusement, le jeu est rempli de sauvegarde automatique, du coup, on souffre rarement de ce problème, sauf si c'est en toute fin d'une mission compliquée. C'est rarement le cas, ouf on est sauvé.

L'attaque du carton, un classique de l'infiltration à la japonaise.

Avant dans un bon vieux Saints Row, on partait de loin, on piquait des voitures, on tapait des gangs, on jouait à l'exhibitionniste dans la rue, on braquait de la vieille, on arnaquait l'assurance et puis, on grimpait dans la hiérarchie. Maintenant, dans ce quatrième opus, on peut toujours faire tout cela, mais c'est grandement secondaire. Maintenant, on doit sauver le monde, taper des armées de monstres surpuissants, et surtout, FAIRE TOUT PETER. Et pour cela, on a des putains de superpouvoirs. Crackdowm, Infamous, Prototype, Crysis, tous ces jeux peuvent aller se rhabiller, et pleurer dans les jupes de leur maman. Saints Row IV envoi du pâté, du bois et du steak tout en même temps sans se salir les doigts. Et là, on se dit : heureusement que le moteur du jeu n'a pas évolué depuis le dernier épisode, car bon, certes, c'est loin d'être magnifique, mais au moins, ça tient la route quand notre personnage court à la vitesse de MACH 3 ou quand il provoque l'équivalent du bombe nucléaire en tapant du poing sur le sol depuis le ciel. Bref, on ne tombera pas à la renverse devant des textures low cost, mais au moins, la ville à son charme et c'est déjà ça. Et puis, il faut être plus indulgent avec un monde ouvert, car avec le trafic, les dizaines d'ennemis à l'écran, les explosions et la distance d'affichage... Il ne faut pas oublier que la Xbox 360 est sorti il y a bien longtemps. Comment ça je suis indulgent ??? Je suis le président des Etats-Unis d'Amérique et l'unique moyen de sauver le peu d'humanité qui reste dans l'univers, alors j'emmerde les mauvaises langues et toc !

Oh mon dieu, Zinyak m'a eu, je suis bloqué dans un fucking bug !!!!

Les missions s'enchainent à un rythme soutenu tout en étant accompagnées de quêtes secondaires qui nous permettront de débloquer de nouvelles capacités ou de nouveaux objets (costumes, véhicules) de personnalisations. Le principe de la progression est identique aux anciens épisodes, la seule nouveauté étant les 8 styles de pouvoirs qui nous sont proposés et qui peuvent être améliorés au fil du jeu en trouvant des clusters qui sont mis un peu partout dans Steelport. Pour info, c'est un peu le principe des orbes dans Crackdown. Et pour info également, il y a 1250 clusters à trouver dans la ville. Cela fait beaucoup, mais avec un peu de patience, on s'en sorti. Il vous faudra au bas mot une vingtaine d'heures de jeux pour finir la trame principale et les quêtes secondaires. Ensuite pour finir le jeu à 100%, réussir tous les défis et faire les 1000G c'est une autre histoire. La durée de vie en impose et surtout, tout le jeu est comme d'habitude jouable en vrai coopération avec un ami. Et comme on dit, à deux c'est mieux. C'est encore plus le grand foutoir d'ailleurs. Avec Korganor, on en a profité pour faire des activités ensemble (rien de sexuel on vous rassure) et on s'est franchement bien marré. Les arnaques à l'assurance sont encore plus fendards qu'avant. Le mode Chaos, c'est digne d'un film de Roland Emmerich. Et il y a même des activités où le seul but est de se foutre sur la gueule entre nous au milieu de la ville. Juste pour le fun. Et comme on peut s'envoyer des boules de feu à la dizaine, exploser le sol, sauter d'immeuble en immeuble, ou encore s'envoyer des camions dans la gueule, imaginez un peu le foutoir. Même les combats de Matrix ont l'air ridicule à côté. D'ailleurs, Volition a bien pompé le principe du film pour son jeu. Et s'en moque bien d'ailleurs. Le petit clin d'œil avec le lapin blanc, ou le choix de la porte rouge ou bleu pour sauver le monde, c'est à mourir de rire.

Oui je suis dans un gros mecha et je pète tout, et alors ?

Comme on le dit souvent sur GameOrNot', un jeu fun est un bon jeu. Ou du moins la base d'un bon jeu. Saints Row IV est méga fun. Le jeu n'est pas prise de tête, la progression se fait tranquillement, sans grosse difficulté. Les clins d'oeil sont légions. Rien que la séquence où le titre parodie les jeux d'infiltration (et principalement Metal Gear Solid) est collector : "pourquoi on se cage dans des cartons, ce serait plus simple d'exploser tout le monde avec de gros flingues". Ou encore la séquence à la Double Dragon vu de côté. Ou bien encore... non je ne dis plus rien pour vous laisser la surprise. En tout cas, on s'amuse en jouant à Saints Row IV et c'est le principal. En plus, le jeu est maniable, et malgré les bugs, on n'a pas envie de détruire sa machine. Et surtout, la bande son déchire. Entre les doublages réussis, mention spécial à Zinyak d'ailleurs qui passent son temps à venir squatter les discussions car c'est le maitre du jeu, et les radios qui ont du bon son, on se fait plaisir. D'ailleurs, la radio The Mix FM est toujours ma préférée avec des chansons rétros qui collent bien à l'univers décalé du titre. What is love de Haddaway, chanté en coeur par son avatar, dans un tank qui explose tout, ça n'a pas de prix :

What is love ?
Baby don't hurt me,
Don't hurt me, no more

Une bonne dose de Saints Flow et ça repart !

Saints Row IV est le jeu à faire cette année si on veut s'amuser devant sa télé sans se prendre le chou. Si vous pouvez le faire en coopération avec un ami c'est encore mieux. Je pourrais écrire encore des tonnes de choses sur le titre, tellement j'ai passé un bon moment dessus, mais bon, même les meilleures choses ont une fin. Alors après, pourquoi le titre n'a qu'un petit 75 si il est si génial ? Tout simplement car oui, le fun est important, mais il ne faut pas oublier que certains joueurs seront hermétiques à tout cela, et que surtout, l'enrobage est un peu torché par moment : moteur de jeu vieillissant, bugs et plantages bien chiants, bref, Saints Row 4 c'est comme un bon massage thaï mais sans la finition qui va avec. On a passé un super bon moment, mais il manque la petite touche finale pour monter au septième ciel. Nous, on ne propose pas de coup de cœur de la rédaction, mais on a notre truc à nous : le label GameOrNot', pour les titres qui nous ont donné du plaisir ! Hell yeah !!

Si tu tapes tes WC, fous un coup de pied, si tu tapes tes WC, fous un coup de pied !

Saints Row IV - Note XboxOrNot

75 /100
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  • Mega fun
  • Les pouvoirs
  • Durée de vie
  • La bande son
  • La coop'
  • Les faux bugs!!!

  • Ce n'est pas très beau
  • Les activités de piratages
  • (Cyril) Zinyak est un enculé
  • Les vrais bugs...
  • Notre barême en détail

Saints Row IV