Sniper Elite 4 Après un épisode 3 moyennasse, Sniper Elite revient pour nous apprendre à tuer tout en bouffant des Linguine a la Parmesane.
Sniper Elite 4 débarque sur Xbox One pour nous faire goûter aux joies de la Kill Cam. Le reste du jeu est un prétexte pour tenter des paris comme de tuer à plus de 150 mètres avec une balle dans les couilles. Challenge accepted ! Bref, je vais quand même vous expliquer le principe du jeu, sinon on va me prendre pour un taré. Le héros du jeu s’appelle Karl Fairburne, « la burne en fer »comme on l’appelle quand on parle le franglais. Karl est un tireur d’élite (d’où son surnom) et après avoir flingué tout ce qui bougeait à Berlin dans Sniper Elite V2 et en Afrique dans Sniper Elite 3, le voici en Italie pour bouffer des pâtes, des pizzas et aussi accessoirement trouver des endroits où sniper comme un porc. Pourquoi aller en Italie? Tout simplement pour nettoyer la cote avant que les alliés ne lancent un assaut en masse par la mer sur la tronche des fachistes. Le scénario est que prétexte pour proposer des cartes « bac à sable » pour tuer de l’ennemi à la chaîne. D’ailleurs, notre héros à un charisme d’huître, cela n’aide pas pour l’immersion. Alors on sent que Karl se rapproche de plus en plus de Jack Bauer au fil des épisodes, mais quand même, on le préfère entrain de sniper plutôt qu'entrain de parler.
Les 8 missions de la campagne solo ont à peu près toujours le même déroulement. Une map ouverte qui nous permet de nous balader librement afin de jouer à l’infiltration ultime. Des soldats un peu partout qui surveillent. Des objectifs secondaires comme détruire un stock d’armes ou trouver un document, et un ou des objectifs principaux afin de finir le niveau. Et enfin, un bon gros flingue qui peut péter le crane d’un type à plusieurs centaines de mètres. D’ailleurs, dans chaque niveau il y a un tir lointain à effectuer. Il faudra du coup chercher depuis un nid de sniper (une planque) un type au loin qui est debout à attendre la mort. Fun. Et cela grâce à la Kill Cam. Oui je reparle de la Kill Cam. A chaque tir mortel, on a le droit à une caméra qui suit la balle jusqu’à l’impact. A nous le plaisir de voir, avec une vue au ralenti qui nous montre les dégâts internes de la balle : os qui se pète, poumon qui explose, etc… Dégueux mais jouissif !
J’ai fini le jeu en une dizaine d’heures il y a peu et je ne saurai même pas vous raconter l’histoire car au final, il n’y a rien de bien intéressant, on pourrait zapper les cinématiques de début de mission, cela serait pareil. Le scénario est proche du néant, c’est dommage pour l’immersion donc, mais bon, dans ce jeu ce n’est pas forcément un énorme défaut. L’IA des ennemis par contre, c’est plus embêtant. D’ailleurs les différents niveaux de difficultés font plutôt varier la balistique que l’intelligence des vilains. En gros, en facile, on vise et la balle arrive à l’endroit qu’on regarde (pas réaliste pour un sou donc) et dans les modes les plus durs, il va falloir faire gaffe à la distance, au vent, à son envie de pisser, etc. Quand je dis que l’IA est idiote je ne rigole pas. On peut passer en rampant à 3 mètres d’un gars après avoir égorgé tout le camp de base, personne ne vous remarque. On peut sniper 10 gardes d’affilés depuis un point en hauteur sans que cela pose de problème car une fois le dernier mec tué, bah c’est fini ! L’alerte est levé : « hé les gars, tout le monde est mort, plus besoin de chercher le sniper !!! ».
Malgré son scénario inexistant et son IA merdique, Sniper Elite 4 est un petit jeu moyen qui reste fun malgré tout. Une fois fini, on n’y reviendra pas forcément, sauf si l’on veut dénicher tous les objets à ramasser pour finir le jeu à 100%, mais il faut être motivé. Il existe du multi, en versus mais ne vous attendez pas à trouver foule dessus, surtout à partir de la rentrée, je pense qu’on pourra attendre longtemps avant de voir un mec sur une map entrain de vous sniper. Par contre, il est possible de faire les missions en coopération avec un ami. C’est sympa, ça permet de faire des attaques stratégiques. Mais le soucis de l’IA nous revient dans un coin de la gueule encore plus fort. Enfin sachez que la réalisation est moyennasse : c’est propre, trop propre d’ailleurs, comme les jeux PC lissés à outrance, avec des textures pas folichonnes au final mais avec des effets de lumières sympas. Et sur le plan sonore, la localisation française est dans la moyenne, mais ça manque un peu de peps. Allez dans 2 mois le jeu sera oublié à part pour les fans du genre. Au moins, on aura fait un petit cours d'hiver d’anatomie : oui une balle dans l’œil ça fait mal au cerveau.
