Un shoot'em up Neo Retro est tombé dans mon escarcelle de testeur de l’extrême... Et les Brésiliens de Banana Bytes m'ont surpris et enthousiasmés. Comme quoi, les héritiers des shoot'em up de notre enfance ont encore des choses à nous proposer !
Le Lieutenant Soph, abréviation sans doute de Sophie Favier, est amnésique et va devoir traverser 8 niveaux d'un shoot'em à scrolling uniquement vertical afin de rétablir la paix sur Galanian et amonceler les tonnes de déchets métalliques pour tuer les aliens envahisseurs. Du classique mais il y a une subtilité : outre un tir primaire et un autre spécial, notre héroïne a une capacité de téléportation.
Nous sommes donc en face d'un shoot'em up classique au nombreux choix de difficulté, ce qui le rend accessible autant aux casuals de ce type de jeu qu’aux experts. Il y a 9 vaisseaux qui ont chacun leurs capacités de tirs : primaire, secondaire et de téléportation. Vous n'aurez que l'embarras du choix !
Les graphismes, comme je le disais dans le chapeau introductif de ce pamphlet, sont de style Neo Retro de l'ère 16 bits. Ils sont très agréables à l'œil mais, et c'est un des points négatifs de ce jeu, ils ne sont pas très détaillés... on est à mille lieux des détails d'un Raiden par exemple. C'est vide mais propre. On trouve tout de suite nos marques si on est un habitué de ce marché de niche... le plaisir est immédiat, on enchaine les destructions, on fait monter notre jauge de combos et son score en ramassant des petits carrés verts dont la valeur diminue plus vous les laisser présent à l'écran. Pas nouveau, mais ça marche bien.
A nous de faire le compromis entre ramasser vite les points afin de gagner un vaisseau supplémentaire au risque de se prendre une boulette ou d'attendre mais en gagnant des points qui fondent comme peau de chagrin. Pas d'upgrade d'arme ou de jeu à deux mais ce que SophStar fait, il le fait tellement bien ! Des mi-boss, des boss à foison, un gameplay nerveux et une bande son qui ne casse pas 3 pattes à un canard mais qui colle à l'action.
Sans compter sur les différents modes de jeux proposés qui sont nombreux : l'académie avec différents défis à réaliser, un mode survival, la possibilité de gagner des crédits avec un certain temps de jeu à la Ikaruga, la possibilité pour les puristes de passer en mode Tate (retourner sa TV ou son moniteur afin d'avoir une hauteur plus grande et ainsi correspondre au scrolling vertical).
On sent l'amour des développeurs pour ce genre. On a l'impression d'un jeu d'époque avec les sensations et le plaisir remis au goût du jour. C'est tellement rare qu’il faut le signaler. Adorateur de ce type de jeu, vous prendrez un grand plaisir avec ce titre... Bien sûr, il y a les rééditions d'anciennes gloires ou des compilations par exemple de Darius mais il faut saluer le travail de Banana Bytes qui arrive “presque” à égaler les plus grands. On retrouve des sensations que bien des studios indés essayent d'approcher, de toucher du bout du doigt comme le Saint Graal sans jamais l'effleurer.