Street Fighter X Tekken 2012

64 /100
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Street Fighter X Tekken

Street Fighter X Tekken - Payes ton crossover !

J'ai longtemps fait chier Riggs avec ce jeu et à chaque fois je trouvais une excuse pour ne pas l'acheter ! Il a craqué et a donc décidé de me l'offrir pour que je la ferme ! Enfin pas tout à fait car il a ajouté (avec un rire sadique) : "maintenant tu vas l'ouvrir pour quelque chose, tu vas le tester mouhahahahahahaha!". Donc bah voilà !

Street Fighter est une série qui m’avait foutu une claque. Le second volet ou le dernier ont su me convaincre et ont lancé le petit Korganor sur la voie des jeux de combat (je ne parle pas des jeux de catch qui sont un style à part selon moi mais je m’égare). Tekken a été la révélation ! Enfin, je pouvais me battre en trois dimensions. Fini les couloirs de la 2D et bienvenue dans un jeu où l’on peut faire des combos de fous sans dépendre d’une boule de feu ou d’un coup surnaturel à deux balles. Lorsque les projets entre Capcom et Namco ont vu le jour, le fan que je suis à baver sur son écran (le pauvre !). Capcom ouvre le bal avec sa version 2D du clash entre Street Fighter et Tekken. Namco suivra dans un futur possible avec sa version 3D. Après le boulot convaincant de Street Fighter 4, je suis curieux de voir comment Capcom va intégrer les personnages de Tekken. Ces derniers, habitués aux combos et à la trois dimensions vont devoir affronter les pro de la boule de feu, du cancel, de l’ultra et de l’assist. Bon, que le combat commence !

Law fait sa loi !

Déjà, le jeu à une histoire, une vraie, une travaillée qui respire bon le brainstorming de malade. Nan, je déconne, c’est un jeu de combat, il ne faut pas chercher bien loin. Encore que le dernier Mortal Kombat ou encore Dead or Alive avait un mode histoire bien balancé. Ici, une boite mystérieuse appelé Pandora déboule de l’espace et se crash en Antarctique. Elle semble dotée d’immenses pouvoirs et les meilleurs combattants du monde sont attirés par elle. Dans ce monde, Street Fighter et Tekken cohabite gaiement, et naturellement, leurs petits gars respectifs sont de la partie pour prendre possession de la boiboite !

Poison est le genre de combattante qu'on appréciera toujours pour un corps à corps !

En fait, pas tous, trente huit combattants répondent présents soit dix neuf par franchise. Pourtant, je vois douze combattants en plus sur mon écran ! Ah oui, j’ai oublié de vous dire que Capcom a joué les crevards en vous mettant l’eau à la bouche mais en vous obligeant à payer 1200 MS Points si vous voulez des noms fameux comme Blanka, Dudley, Brian ou encore Lei Wulong ! Tout au long du jeu, diverses options payantes seront présentes à l’instar d’une nouvelle couleur ou d’un bonus pour les gemmes (on en reparlera). Bref ! On est loin de Namco et de ses personnages gratuits sur Tekken Tag Tournament 2.

Guile essuie ses pompes sur le catcheur avec un tapis de tigre sur la gueule !

Donc passée la poignée de sable, qu’est ce qu’on a au menu ? On a de la baston en équipe où la première team à avoir un combattant KO perd le round. Pour rendre les combats attrayants, diverses options s’offrent à vous : un quick combo pour se défaire d’un gars s’en trop de prise de tête. L’enchaînement est suivi d’un « launcher » pour passer le relais à votre équipier. Vous pouvez également lancer votre propre combinaison ou juste un launcher « à sec » si l’envie vous prend. C’est si simple d’accès que les combats sont un véritable carnaval de coup qui font zizir. Vous avez également les mouvements ultimes de vos perso (les fameux ultras). Mais vous avez également les ultras en duo et les cross combinaisons où les deux personnages sont en même temps en train de taper. Cette dernière option est assez bordélique. On en rêvait un peu mais le résultat ne vaut pas l’ultra en duo qui lui vous en met plein les mirettes. De même, l’option Pandora permet en cas de coup dur de sacrifier un combattant et d’augmenter sa puissance mais c’est assez pourri et inutile au final. Bon point cependant pour la possibilité de charge. Cet effet permet à chaque combattant d’avoir un coup spécial que l’on peut maintenir pour le « charger ». Ainsi, Ryu peut transformer son coup en coup Ex (une version plus puissante d’un coup spécial possible moyennant de l’énergie sur chaque coup spécial) ou même un coup ultra. Ce chargement demande une bonne dose de timing et surtout une bonne paire de couilles car si l’adversaire n’a pas contré ou réagi, vous avez réalisé un coup Ex ou Ultra sans que cela vous coûte de l’énergie.

Pandora Mode où le mode qui en fait beaucoup pour pas grand chose !

On a donc des mécanismes plutôt variés bien que certains soient douteux. De même, on ressent la différence entre les deux franchises. Les combattants de SF sont meilleurs sur les coups spéciaux et la gestion de la distance. Chez Tekken, on ne se démonte pas et on joue la carte de la combinaison de coup. Un pro-Tekken va vous coller aux miches et vous marteler de coups à la vitesse du son. Contre certains personnages, il faudra tout de même s’armer de patience car pour ce rapprocher, ce sera parfois galère. Les fans de la saga reconnaîtront aisément les enchaînements de Kazuya, Paul ou même les esquives de Steve Fox. L’alchimie entre les deux franchises se fait donc toute seule et le joueur prendra vite ses marques. Dès lors, je me demande presque pourquoi avoir mis le système de gemmes. Cette option permet de booster nos équipes et au final, je dois dire que je les trouve particulièrement inutiles. Fausse bonne idée par excellence, elle est aussi bien faîte que l’accès au menu des coups de chaque personnage. Loin de l’ergonomie de son camarade Namco, Capcom a conservé son système de navigation lourd et pataud. Heureusement, Capcom se rattrape sur les graphismes et la fluidité du jeu.

Dino Crysis en arrière plan ! Pour les fans !

En effet, les animations, les looks, le pauses et les décors ont bénéficié d’un soin important. On réclamera un peu plus que la dizaine de niveau mais on salue les caméos des différentes stars comme Honda ou El Fuerte ou encore Alex le dino. De même, les mouvements s’enchaînent bien et on reconnaît aisément le style de chaque combattant. Hwoarang sera amusant par exemple à jouer avec son style uniquement basé sur les coups de pieds. Raven bénéficiera de coups spéciaux où il utilisera son arsenal ninja. Seul bémol à la fluidité, le mode en ligne qui ne sera pas toujours d’équerre ou certaines épreuves du trial qui manqueront de répondant. Quitte à balancer un peu, rappelons que si le système de priorité des coups vous énervait et bien cela va continuer. Akuma usera et abusera de cela avec des shoryuken sorti de son cul et des prises qui ignorent vos attaques (je veux bien qu’Akuma soit un gars fort mais il faut arrêter la coke cinq minutes).

Tueur efféminé contre garçon manqué !

Au final, ce jeu rempli tout de même son office de défouloir et de crossover réussi. Certes, ça manque de personnages, de customisation et d’un petit « je ne sais quoi » mais on passe un moment agréable. Capcom réussi à faire entrer les personnages de Tekken dans son délire bidimensionnel et c’est déjà pas mal. Dispo maintenant dans sa version « de base » à 20 euros (voir moins dans certaines boutiques), c’est un jeu qui mérite qu’on s’y attarde un peu. Dommage qu’il faille rajouter la même somme pour débloquer le reste du casting.

Je vous ai déjà parlé de Poison ?

Street Fighter X Tekken - Note XboxOrNot

64 /100
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  • gameplay fastoche
  • De la baston champagne
  • Bon mixte

  • Des éléments de jeu inutiles
  • Système de priorité parfois lourd
  • Payer le jeu et payer les perso
  • Notre barême en détail

Street Fighter X Tekken