Strider 2014

69 /100
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Strider

Strider - Le beat'em all survolté

Strider Hiryu fait sa première apparition chez Capcom en 1989, un an après sa véritable création en tant que héros de Manga chez Moto Kikaku. Suite à un beau succès et un second volet en 2000, il revient, tout naturellement, pour se faire rebooter et attirer à lui de nouveaux petits Kevin en joie.

Sérieusement, la mode des reboots, ce n'est pas bientôt fini ? Bien sûr, c'est une façon de faire revivre des vieilleries auxquelles plus personne ne voulait jouer, de reprendre possession du peu d'histoire du jeu vidéo qui existe. Mais c'est aussi un concept bassement commercial. Qu'est-ce qui est le plus dur ? Conquérir de nouveaux clients ou persuader les clients heureux de remettre la poche au portefeuille ? Voilà, vous avez mis le doigt dessus.

SuperMan vs Machine

Maintenant qu'on a évacué cet aspect déplaisant, on va pouvoir parler de Strider sans prendre en compte les opus précédents. Après tout, pourquoi tenter de mettre un jeu en perspective avec ses ancêtres quand il refuse lui-même de prendre place dans la dynastie familiale ?

Strider Hiryu, c'est le nom d'un type qui a tout du gendre idéal, en tout cas si belle-maman menait sa famille de yakuza d'une main de fer. Par un beau jour de printemps 2040 et des brouettes, il décide de sortir faire un brin de courses. Des couteaux qui coupent bien, une panoplie de ninja, quelques sachets de tisane pour se calmer les nerfs... et vogue la galère.
Vous me pardonnerez de ne pas délivrer la trame exacte du récit car ,il faut être clair : on s'en fout complètement. Strider va avancer avec une forte conviction en découpant en morceaux les robots qui tenteraient de l'en empêcher.

Si vous aimez les chantiers et les carcasses métalliques menaçantes...

Ce beat'em all est un exemple du genre : il a une approche quasiment épurée (sans sombrer dans le n'importe nawakisme d'un REZ - oh le beau troll) si bien qu'on oblitère les fioritures pour ne garder en tête que l'essentiel : l'action. Dès les premières minutes on pense tenir entre nos mains la dernière energy drink à la mode, et plus le temps passe, plus on est électrisé.

Le gameplay est un peu old school, avec une faible tolérance à l'erreur (ne cherchez pas à savoir si le jeu est difficile, on trouve trop de dissonance auprès des testeurs pour pouvoir en tirer de la clarté), parfois frustrant quand on bloque trop longtemps au même passage, et souvent jubilatoire quand on rase gratis toute une armada d'ennemis sans même s'arrêter.

Une auréole, des ailes, un ange ?

Comme tout bon ninja qui se respecte, on démarre l'épopée avec peu de compétences en main (taper, sauter), puis on débloque progressivement des capacités plus évoluées (glissades, aigle tueur, etc.). Mais de bout en bout, Strider est capable de s'accrocher à à peu près tout ce qui passe à portée. Il grimpe sur les décors, se hisse aux plafonds, dans la plus pure tradition du ninja autocollant.

Un petit aigle énergétique pour défoncer bien profond.

De fait, en dehors de la dimension destruction, on a envie d'explorer tous les petits recoins qui pourraient cacher quelques items intéressants. Ce qui rend le jeu tout de suite plus intéressant, mais aussi énormément moins rapide. Qui veut jouer à mille à l'heure tout en s'arrêtant régulièrement pour une tisane ? La musique nous tiendra heureusement souvent éveillés.

Strider - Note XboxOrNot

69 /100
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  • Répétitif ! (beat'em all powa')
  • Rapide, vif, excitant

  • Répétitif !
  • Design pas assez attachant
  • Notre barême en détail

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