Surviving the Aftermath De la survie, encore de la survie, toujours de la survie.
Allez, on va tuer le suspens tout de suite : Surviving the Aftermath n'est pas un jeu où il faudra essayer de sortir vivant du cours de maths chiant du professeur Rollin. Ce n'est pas non plus un titre où il faudra survivre à un after un peu trop arrosé. Si vous avez déjà joué à Surviving Mars, vous connaissez le concept du jeu. En gros, c'est une simulation de gestion/construction de colonies.
Dans Surviving the Aftermath, il faut survivre et surtout réussir à prospérer dans un avenir post-apocalyptique. Il faudra construire une colonie à l'épreuve des catastrophes naturelles ou environnementales, explorer un monde généré de manière procédurale, recruter et gérer des experts, faire des choix difficiles et découvrir la vérité sur les mystères qui entourent ce monde. Dans Surviving the Aftermath il y a clairement de quoi faire. Si vous cherchez un titre avec une durée de vie hyper solide, vous êtes au bon endroit. Et bonne surprise, même si le jeu peut être "infini" il y a quand même un petit côté scénarisé avec une vraie fin possible.
Par contre, il faudra passer par un tutoriel tout sauf intuitif. C'est simple, on est souvent paumé. Si on a déjà joué à Surviving Mars on s'en sortira mieux, mais les nouveaux venus vont clairement être largués par moment. Il y a trop de choses à faire, des tas de possibilités, et il est très facile de faire n'importe quoi. Le jeu nous permet de paramétrer la difficulté, et je vous conseille d'y aller mollo au début, pour ne pas vous retrouver en pleine galère au bout de 10 minutes. Par exemple, les catastrophes naturelles peuvent être une vraie plaie qui ruineront votre colonie en deux coups de cuillère à pot.
Si on survit au tutoriel, et qu'on est assez curieux pour apprendre et faire mieux, il y a un vrai potentiel dans Surviving the Aftermath. C'est un bon mix entre la construction de villes et la survie en tant que telle. Mais cela reste très classique tout de même. Un sentiment de déjà vu nous traverse le corps quand on découvre le jeu. Le potentiel est là, mais il manque un petit "je ne sais quoi". Niveau construction de colonie, c'est archi classique, et niveau environnement, le côté post-apo est loin d'être original. Il faut être fan du genre pour avoir envie je pense d'y passer des dizaines d'heures avec la banane. Surtout que tout n'est pas rose dans Surviving the Aftermath.
En effet, en plus d'être assez rude pour les débutants, la plastique générale ne va pas vous faire rêver. L'ambiance générale est là, les environnements sont plutôt bien travaillés mais les graphismes sont plutôt sommaires. On ne sent pas une évolution par rapport à Surviving Mars par exemple. La lisibilité surtout est un problème. Cela manque de netteté, tout est trop petit à l'écran, surtout les textes. La bande son est banale, sans qualité ni défaut particulier. Elle ne m'a pas transcendé en tout cas.
Surviving the Aftermath est un simulateur de gestion de colonie solide mais qui n'apporte pas grand chose au genre. Limite, son ambiance post-apo est moins originale que celle de Surving Mars. Pas mauvais donc, mais pas exceptionnel pour autant. Un titre à réserver aux fans du genre qui ont du temps à tuer.