Les jeux de camions, ça m’amuse, ce n’est pas toujours nickel nickel mais il y a un truc. Un petit Mudrunner (test du dernier ici), je ne dis pas non voyez vous. Alors quand Green Man Gaming et Road Studio and Movie Games S.A. balance du Alaskan Road Truckers: Highway Edition, je suis au taquet. Même Riggs a retrouvé du poil de la bête, on sent que les vacances lui font du bien : « Tu vas pouvoir tailler ta plus belle barbe pour affronter le froid au volant de ton camion. Sois plus fort que Sly dans Over the Top ! »
Alaskan Road Truckers: Highway Edition nous propose l’Alaska comme terrain de jeu et si, comme moi, vous avez regardé les routiers de l’extrême et que les routes de glace, ça vous tente, vous êtes au bon endroit. En tout cas, sur le principe ! Après avoir choisi notre apparence (avec un sosie du catcheur Stone Cold Steve Austin) dont certain avec des logos pas forcément expliqués, vous voilà à bord de votre camion pour un tuto sous forme de dernière livraison avant de devenir indépendant. Cela voudra dire gérer vos commandes, vos camions, etc. Sur le principe, c’est cool et l’Alaska représentée ici donne envie de prendre le volant.
Mais on sent tout de suite le blocage de la technique car si j’ai un paquet de routes, je ne suis pas sur The Crew Motorfest ou Forza Horizon 5. C’est taillé à la serpe, sans grande vie et même si j’apprécie la civilité des rares automobilistes, on ne peut pas dire que cela fasse très vivant. Techniquement, on est dans le passé. Ce qui est dommage car sans être nickel nickel ou grouillant de vie, Mudrunner offre davantage. Je salue tout de même le travail sur les rétroviseurs. Ok, l’image est un peu saccadée dedans mais c’est mieux que les sortes de rectangles opaques que j’ai pu avoir sur d’autres jeux.
Pour les musiques, les thèmes du jeu collent bien, j’apprécie les airs rock ou country du jeu mais je regrette que nous n’ayons qu’une seule station de radio. Surtout que la musique est beaucoup trop pop à mon goût pour conduire mon camion, j’aurais apprécié trois ou quatre stations pour être mieux dans l’ambiance.
Côté gameplay, la conduite, sans être folle, a un côté agréable mais il ne faut rien attendre de particulier et il vaut mieux conduire en vue intérieure. En vue extérieure, sur la route, le véhicule chasse trop mais cette vue extérieure sera pratique pour les manœuvres qui seront un peu une tannée dans ce jeu. Car faire du « réalisme », c’est bien, trop en faire, c’est moins bien. Ici, pour attacher ma remorque, je dois passer par du branchement de câble et un placement de remorque pénible. De plus, la jouabilité sur ces phases de manipulations n’est pas réactif et parfois ne répond pas sans que l’on sache pourquoi. Parfois, vous serez mal placé d’un centimètre, parfois, le jeu n’a pas envie !
Et ce genre de manœuvre, vous en avez plein et du coup, pour limiter la perte de temps en mission, j’avais tendance à repérer les remorques avant d’accepter la mission pour tout atteler et me barrer dès que j’avais parlé au PNJ. Les missions sont de la livraison et il faut accrocher à l’idée car ici, peu de surprise, on conduit sur les routes et seules les saisons viendront vraiment égayer votre vie. Au fil des livraisons, on peut débloquer d’autres camions, les personnaliser et surtout pouvoir livrer des trucs cools comme des tanks ou faire des livraisons à l’autre bout du pays sur les routes glacées mais il faudra un grosse dose de patience et adhérer à la technique du jeu.
Alaskan Road Truckers: Highway Edition n’est pas un grand jeu à cause de sa technique. Visuellement, ce n’est pas la folie et les manipulations de remorques viennent ajouter une dose de frustration. Mais il a un petit quelque chose qui pourrait toucher des irréductibles des jeux de camions.