Test de Beat the Machine Rebooted – Le jeu qui te force à mettre ta console en zone US

Si vous avez toujours rêvé de plonger dans une aventure rétro à l’intérieur d’un ordinateur, Beat the Machine: Rebooted vous tend la main… mais ne vous étonnez pas si elle vous ramène une claque numérique en retour. Ce twin-stick shooter vous place dans la peau de Damon, un héros aussi arrogant qu’un correcteur automatique, prêt à sauver les derniers secteurs survivants des griffes du maléfique virus T.O.M. (Totally Overpowered Machine, excusez du peu). Entre ambiance futuriste à la Tron et gameplay rétro, ça aurait pu être fun… si le jeu ne se sabotait pas lui-même dès le départ.

Logan il n’a pas la même classe que Wolverine

Visuellement, c’est compliqué. Beat the Machine essaye de nous vendre un style néon inspiré des films cyberpunk, mais on se retrouve avec une bouillie de pixels criards. Plutôt que de nous immerger dans un monde numérique élégant, le jeu nous balance une esthétique brouillonne et datée, où chaque niveau ressemble à une carte mère en panne. Si la DA lorgne clairement vers Tron, ici on est plus proche de l’étron.

Trop de néons, tue le néon

Côté musique, ça ne s’arrange pas. Les pistes sont répétitives, entêtantes, et plutôt que de nous motiver à sauver le Secteur VIII, elles donnent envie de couper le son pour éviter l’énervement. Les bruitages ? On pourrait croire qu’ils ont été piqués à une boîte à jouets des années 90. Clairement, le sound design est aux abonnés absents.

Manette en main, le jeu est simple à prendre en main, ce qui est un point positif… mais tout s’effondre rapidement. Les contrôles sont lourds, et les tirs manquent de précision. La difficulté, quant à elle, oscille entre injuste et absurde. Même les joueurs les plus aguerris pourraient se retrouver à soupirer de frustration devant des vagues d’ennemis mal équilibrées. Mention spéciale au mode survie, qui est le plus intéressant (mais pas forcément fun pour autant).

Bouillis de pixels

Le mode histoire propose 25 niveaux pour environ cinq heures de jeu – enfin, si vous parvenez à tenir face à la difficulté et au plantage du tuto (j’y reviendrai). À cela s’ajoutent trois autres modes, dont le fameux mode survie, où vous affrontez des vagues infinies d’ennemis. Le contenu est là, mais il manque d’âme. L’histoire, bien que présente, est oubliable, et les personnages secondaires qui tentent de nous guider (Logan, Syncopia, Pete) sont aussi mémorables qu’un spam dans votre boîte mail.

Ne cherchez pas une version française, elle n’existe pas. Le jeu est uniquement disponible en anglais. Mais le pire reste la stabilité du jeu : plantages fréquents, bugs divers, et cerise sur le gâteau, un crash systématique lors du tutoriel. Pour contourner ce problème, j’ai dû mettre ma console en région USA – une manœuvre digne d’un piratage amateur. Honnêtement, cela fait tâche !

Alors quelle note finale?

Beat the Machine: Rebooted avait de quoi séduire sur le papier, mais la réalité est bien différente. Entre des graphismes moches, un gameplay bancal, une musique irritante, et des bugs à gogo, ce jeu de tir rétro ne restera pas dans les mémoires. À moins qu’un patch salvateur ne vienne corriger le plantage du tuto, il est difficile de ne pas y voir du foutage de gueule envers les joueurs. Si vous êtes tenté, attendez une promo ou un miracle numérique.