Test de Exographer – Jouer en plein cours de sciences!

Sur le mystérieux planétoïde d’Exographer, vous incarnez InI, un explorateur un peu malgré lui, tombé sur les traces d’une civilisation disparue qui semble bien décidée à vous faire réviser vos cours de physique. Équipé d’un appareil photo capable de révéler l’invisible, vous allez traquer particules et indices cachés pour résoudre des énigmes aussi tortueuses qu’intrigantes. Et dans ce monde, ce ne sont pas juste des morceaux de casse-tête au hasard : chaque défi est savamment pensé pour évoquer des concepts scientifiques réels. Pour les amateurs de science et d’exploration, l’aventure promet quelques étincelles neuronales.

Une DA originale qui ne plaira peut-être pas à tous cela dit

Exographer opte pour du pixel art, ce qui est loin de manquer de charme, même si, pour être franc, on n’est pas face au tableau de l’année. L’ensemble a une touche visuelle unique et authentique qui compense largement un manque d’éclat graphique. On est transporté dans un univers original qui parvient à surprendre sans prétention – et ça, c’est une bouffée d’air frais. On se sent un peu comme un archéologue galactique, ébloui par les ruines et reliques d’un autre temps.

De jolis plans cela dit

Les phases de plateforme se mélangent aux énigmes de manière fluide. Ce n’est pas un saut chronométré ici ou un bouton caché là, mais une progression bien rythmée qui nous demande parfois de creuser plus loin, de gratter derrière la surface. Et justement, cet appareil photo spécial, qui révèle l’invisible, devient vite notre meilleur ami pour dénicher des particules et indices cachés. Il faut parfois bien se creuser la tête pour comprendre le pourquoi du comment, mais chaque découverte procure un vrai sentiment de satisfaction.

Il y a aussi des secrets

Exographer a une âme, en grande partie grâce à la vision du studio SciFunGames et de Raphaël Granier de Cassagnac, l’auteur et physicien derrière le projet. Ici, les énigmes ne sont pas juste des portes fermées qu’on déverrouille pour le plaisir, elles s’ancrent dans des principes scientifiques tangibles. Chaque puzzle semble presque didactique, comme une leçon qui se dissimule derrière chaque plateforme franchie ou énigme résolue. On se surprend à apprendre quelques concepts en jouant, et cette touche de réalisme en fait un jeu captivant.

Glou-glou

La bande-son n’est pas révolutionnaire, mais elle soutient bien le décor, tout en restant agréable pour les oreilles. Elle accompagne discrètement l’exploration et le défi sans jamais devenir envahissante – une qualité qui mérite d’être soulignée dans un jeu d’exploration.

Le gameplay est soigné et, malgré quelques énigmes corsées, l’expérience reste fluide. Les phases de plateforme sont assez bien calibrées pour éviter l’énervement (pas de ragequit au menu), et les puzzles savent se montrer pointus sans être impossibles. La structure non linéaire pousse d’ailleurs à s’attarder et revenir sur ses pas, parfois même à se perdre volontairement dans ce monde énigmatique.

Exographer est un titre sympathique qui se permet le luxe de proposer des énigmes intelligentes basées sur des principes scientifiques. Pas le jeu de l’année, certes, mais une curiosité agréable à explorer pour tous ceux qui aiment mélanger neurones et pixels.