Dans Horror Tales : The Beggar, on nous propose un voyage de science-fiction captivant qui se déroule à la suite d’un événement catastrophique, où la terreur et la science-fiction s’entremêlent au milieu des ruines d’un monde brisé. On va plonger dans une fusion dynamique de combats spatio-temporels et d’énigmes qui bouleversent le monde, ce n’est pas moi qui le dit mais le synopsis. Ce sera l’occasion de traverser les vestiges d’une civilisation autrefois florissante, aujourd’hui réduite à un paysage traître façonné par le chaos des forces cataclysmiques. Même les Inconnus n’auraient pas aussi bien écrit un sketch sur la SF.
Dès les premières minutes, Horror Tales: The Beggar se présente comme un jeu de survie aux accents de walking simulator, avec un Nemesis qui veut notre peau et qui est à nos trousses. L’exploration se fait en vue à la première personne, ce qui plonge directement le joueur dans l’atmosphère oppressante du titre. Rapidement, on débloque des pouvoirs qui permettent de manipuler les objets à distance, les lancer violemment, ou encore éclairer les environnements obscurs, apportant une certaine diversité au gameplay.
Le jeu exige aussi un peu de plateforme, mais de manière assez légère. Les ruines de buildings que l’on parcourt sont truffées de passages et d’obstacles à franchir, mais ces sections ne sont jamais très complexes. L’ajout d’un antagoniste, une sorte de Terminator avec des yeux et une bouche qui brillent en vert, ajoute une tension palpable. Cet ennemi, qu’il faut repousser pour survivre, est omniprésent et inébranlable, forçant le joueur à rester constamment sur ses gardes.
Graphiquement, le jeu oscille entre le correct et le médiocre. Certains environnements sont bien réalisés et immersifs, mais d’autres souffrent de textures grossières et de zones trop sombres. Malgré le pouvoir d’allumer une lumière au bout de ses doigts, on se retrouve souvent à tâtonner dans l’obscurité, ce qui peut être frustrant. Les bruitages sont sans doute l’un des plus gros points faibles du jeu. Le monstre produit un bruit étrange, ressemblant plus à un chat en colère qu’à une véritable menace. De manière générale, les effets sonores manquent de profondeur et de qualité, ce qui casse l’immersion. La musique, quant à elle, est trop discrète pour vraiment marquer, même si elle reste correcte lorsqu’elle est présente.
Le gameplay est globalement correct, bien que la manipulation des objets à distance puisse parfois être imprécise et capricieuse. Les contrôles du personnage sont bien adaptés, permettant une bonne réactivité, mais il arrive que la physique des objets devienne agaçante, nécessitant des ajustements fastidieux. Un autre point à noter est que le jeu est intégralement en anglais, ce qui peut poser problème à ceux qui ne maîtrisent pas la langue. Cela nuit à l’immersion et à la compréhension de l’histoire, qui repose beaucoup sur les dialogues et les descriptions textuelles.
En conclusion, Horror Tales: The Beggar est un titre oubliable. Il n’est pas foncièrement mauvais, surtout si on maîtrise l’anglais et qu’on apprécie ce genre de délire survival science-fiction. Cependant, il existe bien mieux sur Xbox dans cette catégorie. Le jeu souffre de trop de défauts techniques et artistiques pour vraiment se démarquer. Dommage.