Professeur Docteur Jetpack est un titre en pixel art, dans lequel tu t’embarques dans un dangereux voyage pour… contrôler ton jetpack. Ce jeu d’aventure en 2D repose sur un gameplay basé sur la physique et la précision, où chaque dose de gaz compte. Avec plus de 85 niveaux faits à la main, des boss exigeants, et un humour loufoque, le tout dans un réseau souterrain labyrinthique, on est ici pour sauver le monde d’une menace invisible… comme Internet. Rien que ça. Mais est-ce que le jeu tient la promesse de nous accrocher autant que le jetpack sur le dos de notre personnage ? Voyons cela !
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Visuellement, c’est du pixel art honnête : ni incroyable, ni médiocre. Les décors et animations sont soignés sans jamais transcender les standards du genre. L’ambiance visuelle est surtout là pour soutenir le gameplay, avec des niveaux qui parviennent à offrir une bonne lisibilité malgré la présence d’innombrables pièges mortels. En somme, ça fait le travail sans chercher à révolutionner l’esthétique. Mais on est un cran au-dessus de la majorité des titres en 2D qui sortent sur la scène indépendante Xbox.
Le gameplay repose sur un concept simple : contrôler son jetpack. La géniale – ou diabolique – idée, c’est que tout se joue sur le dosage des gaz via les deux gâchettes. Une pression trop forte, et vous foncez dans un pic ; trop faible, et la gravité vous ramène à la case départ. La courbe d’apprentissage est assez raide, mais une fois la maniabilité maîtrisée, piloter ce bestiau devient un vrai plaisir. Et avec l’ajout progressif de nouvelles capacités comme un dash pour esquiver des lasers ou une mitraillette pour éliminer des ennemis, le gameplay gagne en richesse sans devenir frustrant.
Côté son, on est dans du classique. Chaque monde a sa propre musique, et bien qu’elles soient plutôt accrocheuses, elles ont tendance à tourner en boucle jusqu’à saturation. Les bruitages, eux, sont basiques et fonctionnels, mais sans grand charme. Mention spéciale aux dialogues sous forme de baragouinages à la “Banjo-Kazooie”, qui risquent d’en agacer certains. Une bande-son correcte donc, mais qui aurait pu gagner en variété.
Avec ses 85 niveaux répartis sur 4 mondes, le jeu offre une durée de vie solide. Les niveaux sont courts mais corsés, et la rejouabilité est encouragée par un système d’étoiles à collectionner pour débloquer les niveaux. L’amélioration de l’équipement apporte un petit côté RPG sympa : augmenter la capacité du réservoir ou améliorer la vitesse de déplacement fait une vraie différence dans les niveaux les plus ardus.
Les niveaux eux-mêmes réservent quelques surprises : porter des objets pour activer des mécanismes ou éviter des débris mortels donne un brin de variété bienvenu. Ce sont ces petites trouvailles qui permettent au jeu de se renouveler, même s’il reste globalement dans une formule répétitive. Enfin, chaque fin de monde propose un combat contre un boss qui mènera vos nerfs et vos talents de pilote au bord de la rupture.
Pour information, le jeu n’est disponible qu’en anglais, et c’est réellement dommage. L’humour présent dans les dialogues et le contexte du jeu aurait mérité une traduction, d’autant que le public francophone aurait sans doute apprécié ce petit effort.
Professor Doctor Jetpack est un petit jeu sympa, idéal pour ceux qui aiment relever des défis basés sur la physique et la précision. On s’amuse à finir les niveaux tout en apprenant à maîtriser son jetpack, et la progression est gratifiante. Certes, il n’a rien d’exceptionnel, mais ce qu’il propose, il le fait plutôt bien. Pas un indispensable, mais un moment de plaisir honnête pour les amateurs du genre.