Scar-Lead Salvation est un jeu que Riggs a su me vendre : « un TPS qui sent bon la Xbox 360 ». C’est vrai que j’ai aimé la 360 et avec Riggs ont partage un grand nombre d’anecdotes truculentes sur cette plateforme comme ma tête manquée dans Fifa Street à bout pourtant contre la transversale mais en 2025, quand on dit qu’un jeu sent la 360, ça peut sentir le renfermé ! Mais comme dirait Redge : « et si le goût est là? », et si Scar-Lead Salvation était super sympa à jouer, la technique ne fait pas tout.

On incarne Willow Martin, une femme aux formes qui donnerait un arrêt cardiaque à de nombreux hommes comme notre bon Jingoro. Avec sa tenue façon Dva d’Overwatch X Alisa de Tekken, on a donc une femme fatale qui boirait bien le thé avec l’héroïne de Gunnm. Sauf qu’elle n’en a pas le temps car elle est amnésique et dans une base secrète où déjà les moteurs grondent. Les moteurs de tous les robots qui veulent sa peau à chaque salle. Elle va donc devoir aller au bout de tout ça sachant que la mort est « juste » un retour à la salle de départ, que les salles sont générées aléatoirement mais que pour garder le fil de sa vie, un numéro sur sa joue lui rappelle le nombre de fois où elle est revenue à la vie !

Honnêtement, le scénario est là pour poser les bases de ce roguelite, pas de migraine en perspective et la plupart du temps, les dialogues ont lieu quand on court dans les couloirs et franchement, on s’en fiche un peu. L’essentiel est l’action. Du coup, qu’avons nous là ? Un TPS à la caméra capricieuse où j’ai, à plus d’une fois, utilisé mon « ultra instinct » pour savoir ce qui se passait vu que la caméra, de base, suit difficilement votre personnage. Cela dit, même avec des réglages, ce n’est pas forcément mieux et il faut donc composer avec. Si dans les 1001 esquives et mouvements, la caméra est en PLS, elle n’est pas plus précise quand on tâche de viser avec son arme. D’ailleurs, si comme moi, vous aimez filer des mandales aux ennemis, Willow doit être ivre en plus d’être amnésique car plus d’une fois, elle a loupé un ennemi devant elle. Autant il arrive qu’elle soit « guidée » vers l’ennemi, autant vous allez régulièrement manquer votre cible au corps à corps. Pour les armes, rien de bien bandant, et après avoir trouvé parmi le peu d’arme du jeu, celle qui vous va bien, vous ne la lâcherez plus. J’ai opté pour une arme avec projectiles guidés vu la précision du jeu. Au moins, c’était un soucis de moins même si ce n’était pas la plus puissante des armes car au moins, je touchais ma cible un minimum.

A cette jouabilité un peu capricieuse, j’ai une technique coupée à la serpe qui m’a rappelé des jeux d’il y a 20 ans et même antérieur à la 360. Vu la tronche des couloirs et des distances d’affichage, nous sommes à la croisée entre la PS2 et la 360 ou à la rigueur, un jeu pas fou de la 360… Rien de bien excitant techniquement et cela se ressent sur les ennemis qui, pour beaucoup, sont des boites de conserves ou des boites de conserve avec un canon. Les boss seront peu inspirés à l’instar du premier qui aurait pu être dans le casting d’un Metroid.

Scar-Lead Salvation est un jeu sans grande saveur où la lassitude s’installe assez vite à cause de cette technique datée et peu inspirée qui côtoie un gameplay capricieux. Comme quoi, il ne suffit pas de s’appeler Willow pour ensorceler les joueurs.