Test de Soviet Project – Meurs, pourriture communiste

Dans Soviet Project, vous incarnez un citoyen laissé pour compte après avoir raté l’évacuation de votre ville à cause d’une maladie. Vous devez maintenant naviguer dans une atmosphère oppressante, typique de la fin de l’URSS, pour comprendre ce qui s’est passé et trouver un moyen de fuir. Mélangeant mystères et éléments surnaturels, le jeu vous plonge dans un monde ouvert étrange, peuplé de poupées mutantes dangereuses. Vous avez le choix de les affronter ou de les éviter, tandis que l’exploration devient la clé pour dévoiler tous les secrets de ce lieu dévasté.

Il faut couper le fil bleu !

Dès les premières minutes, j’ai été frappé par la laideur générale du jeu. Graphiquement, Soviet Project semble coincé dans une époque dépassée, avec des textures grossières et des environnements ternes. Les décors, pourtant censés renforcer l’immersion dans cette ambiance post-soviétique, ne parviennent qu’à donner l’impression d’un monde bâclé et sans âme. Même les poupées mutantes, pourtant au cœur du gameplay, sont affligées de textures répétitives et manquent cruellement d’inspiration visuelle. À aucun moment je n’ai ressenti la moindre crainte ou fascination en les croisant, juste de l’ennui.

Ambiance de soirée parisienne en 2003

L’ambiance sonore n’a pas non plus aidé à relever le niveau. La musique d’ambiance, si on peut l’appeler ainsi, semble tout droit sortie d’un menu d’inventaire, monotone et sans relief. Elle échoue complètement à créer une atmosphère angoissante ou immersive. Même dans les moments où l’on pourrait s’attendre à une montée en tension, le son reste plat, presque déconnecté de ce qui se passe à l’écran. Le jeu devient vite un désert auditif, et on en vient à souhaiter le silence total pour éviter de se faire agresser par cette bande-son insipide.

Tout va bien…

Quant au gameplay, il se résume principalement à une expérience de type walking simulator en vue à la première personne. En théorie, cela pourrait fonctionner si l’exploration était captivante ou si l’histoire compensait la lenteur des déplacements. Mais ici, ce n’est pas le cas. La sensibilité de la caméra est mal calibrée et même après plusieurs tentatives de réglage, le mouvement reste frustrant, ajoutant une couche supplémentaire à l’expérience pénible. On se perd dans des couloirs monotones sans jamais avoir l’impression de progresser ou de découvrir quelque chose de vraiment intéressant.

La traduction française est une autre catastrophe. Les dialogues, déjà peu passionnants, sont truffés d’erreurs grossières et de phrases à moitié traduites. Il est courant de passer d’une phrase en français à une autre en anglais sans raison apparente, ce qui brise encore plus l’immersion, pourtant déjà fragile. On sent que la localisation a été faite à la va-vite, sans véritable soin, ce qui rend la compréhension de l’intrigue déjà peu inspirée encore plus confuse.

Zut, j’ai oublié d’enlever Cloclo de la baignoire

En termes de contenu, Soviet Project se targue d’offrir une dizaine d’heures de jeu, mais je vous mets au défi de tenir jusque-là. L’ennui se fait rapidement sentir, et la répétitivité du gameplay ne motive pas à aller plus loin. J’ai moi-même abandonné avant d’arriver au terme de cette aventure, tant elle devenait pénible. Il faut avoir une sacrée dose de patience pour espérer voir les crédits de fin, mais honnêtement, le jeu ne mérite pas cet investissement en temps.

En conclusion, Soviet Project est une expérience étrange, mais pas dans le bon sens. Le jeu est raté sur presque tous les aspects : visuellement affreux, ennuyeux à jouer, et desservi par une ambiance sonore inexistante. Je ne peux même pas dire que l’aspect malsain ait réussi à m’intriguer. C’est simplement un jeu mauvais, moche et terriblement ennuyeux. À éviter absolument. Next !