The Last Shot est un jeu d’aventure/plateforme qui plonge le joueur dans un univers diesel-punk dévasté par la guerre. On y incarne un ingénieur mécanicien, plus habitué à construire des obus qu’à jouer les héros. Pourtant, quand d’énormes machines de guerre menacent son foyer, notre protagoniste est poussé à sortir de sa routine confortable pour partir à l’aventure. Entre exploration, énigmes et manipulation de mécanismes complexes, le jeu promet une plongée dans un monde où des villes militaristes s’affrontent sans fin. Mais cette promesse est-elle vraiment tenue ?
Dès les premiers instants, la direction artistique attire l’œil avec son esthétique old school, un choix qui sied bien à l’univers du jeu. L’inspiration visuelle est indéniable, et le monde sombre et métallique qu’on nous propose a un certain charme. Cependant, cette première impression positive se dissipe rapidement. Malgré un style prometteur, les environnements se révèlent vite plats et monotones. Les décors manquent de profondeur et de détails, donnant un aspect figé et peu immersif à l’ensemble. On aurait aimé plus de variété et de vie pour réellement s’immerger dans ce monde en guerre.
Le personnage principal, qui pourrait parfaitement s’intégrer dans un épisode des Simpson avec son apparence cartoonesque, détonne un peu dans cet univers. Ce contraste aurait pu être intéressant, mais il semble plutôt accentuer le manque de cohérence visuelle du jeu. Le level design souffre également d’un manque de dynamisme. Les niveaux se succèdent sans surprise, avec une progression linéaire et peu stimulante. Les énigmes, quant à elles, oscillent entre simplicité et frustration, sans jamais vraiment trouver le juste équilibre.
Sur le plan du gameplay, la déception est encore plus marquée. La prise en main est tout sauf intuitive. Entre les boutons à mémoriser pour chaque action – changer d’objet, activer une action, courir, sauter – on se retrouve vite à s’emmêler les doigts. Ce qui pourrait être un schéma classique devient ici un casse-tête agaçant. La rigidité des déplacements n’arrange rien, rendant l’exploration laborieuse et peu plaisante. Le plaisir de jeu s’en trouve considérablement affecté, et on a souvent l’impression de se battre plus contre les commandes qu’autre chose.
Côté bande son, on démarre avec un thème musical qui semble bien adapté à l’ambiance générale. Malheureusement, cette impression positive ne dure pas. La musique devient vite répétitive et finit par taper sur le système. Elle manque de variété et d’évolution, ce qui est d’autant plus dommage pour un jeu qui tente de nous plonger dans un univers aussi particulier.
La durée de vie du jeu est correcte pour un titre de ce genre, avec environ 6 à 7 heures nécessaires pour en voir le bout. Cependant, cette durée semble plus liée à la lenteur imposée par le gameplay qu’à une véritable richesse de contenu. On avance péniblement, et ce qui aurait pu être un voyage intrigant devient une course d’endurance où l’ennui finit par l’emporter.
En conclusion, The Last Shot laisse un goût amer. Son menu principal intrigant et sa direction artistique, légèrement au-dessus de la moyenne, laissaient espérer une expérience unique. Malheureusement, le jeu s’essouffle rapidement et on déchante face à un gameplay poussif et une monotonie générale. Ce qui semblait être une aventure prometteuse se transforme en une expérience lassante, où l’on se retrouve à attendre la fin plus qu’à l’apprécier.