Ultros, c’est un voyage psychédélique en plein espace, un metroidvania qui mélange science-fiction et trip sous acide. Vous incarnez Ouji, une héroïne amnésique qui se réveille échouée sur un Sarcophage cosmique renfermant un démon millénaire, le fameux Ultros. Coincée dans une boucle temporelle (oui, encore une !), elle devra explorer cet univers organique grouillant de créatures étranges, découper du monstre avec style et surtout, manger leurs entrailles pour récupérer des nutriments. Bon appétit !
Première chose qui saute aux yeux : la direction artistique. Si Prince of Persia : The Lost Crown jouait la carte de la lisibilité et du classicisme élégant, Ultros, lui, explose la rétine avec des couleurs saturées et un design qui oscille entre le sublime et l’agression sensorielle. On adore ou on déteste, mais une chose est sûre : ça ne laisse pas indifférent. Avant d’acheter, regardez des images ou une vidéo, histoire de ne pas pleurer des arcs-en-ciel involontaires.
Côté gameplay, on retrouve du metroidvania bien huilé. Le personnage est bien animé, le déplacement fluide, même si les accroches aux plateformes traînent un peu en longueur. Les combats sont nerveux et demandent une gestion intelligente des esquives et des enchaînements. Il ne suffit pas de bourriner : varier ses attaques permet d’obtenir des ressources sans trop les abîmer. Une mécanique bien pensée qui ajoute un peu de stratégie aux affrontements.
La progression est classique : on débloque des compétences au fil du jeu, mais ici, on passe par un système original de nutriments. En récoltant et en mangeant certaines plantes, on alimente un arbre de compétences qui demande des ressources spécifiques. Résultat, il faut parfois partir en quête de la bonne nourriture avant d’évoluer. Un concept intéressant qui renforce l’exploration.
L’ambiance générale est une réussite. La bande-son accompagne parfaitement cette odyssée étrange avec des musiques planantes et des bruitages efficaces. Les animations sont détaillées et rendent le monde du Sarcophage encore plus vivant. Cependant, le point noir de cette direction artistique exubérante, c’est le manque de lisibilité par moments. Entre les effets visuels, la palette de couleurs saturées et les décors animés, il arrive qu’on peine à repérer un ennemi ou un objet important. Ce n’est pas bloquant, mais ça peut frustrer.
En termes de durée de vie, Ultros s’en sort très bien. Un rush en ligne droite prendra une douzaine d’heures, mais les complétionnistes peuvent facilement grimper à 20-30 heures. Le jeu regorge de secrets, et les mécaniques de collecte poussent naturellement à l’exploration.
Au final, Ultros est un metroidvania solide et efficace, avec des combats plaisants, une progression bien pensée et une ambiance unique. Mais attention, sa direction artistique peut diviser : avant de foncer, regardez des images et un trailer pour voir si ça passe ou si vos yeux vont vous détester !
