Test de Unholy – Entre mystères et maladresses techniques

Dans Unholy, vous incarnez une mère à la recherche de son enfant disparu, tout en jonglant entre deux mondes : une ville d’Europe de l’Est post-soviétique, grise et déprimante, et un univers cauchemardesque peuplé de prêtres pas vraiment commodes. Pour progresser, il faut explorer, résoudre des énigmes et parfois se faufiler entre les ennemis. Le tout s’accompagne d’un système de combat original basé sur les émotions : colère, peur, tristesse et envie, qui servent à interagir avec l’environnement et à semer le trouble chez vos adversaires. Tout ça avec une histoire pleine de mystères.

Bientôt dans Recherche Maison ou Appartement

Dès les premières minutes, l’ambiance du jeu vous prend à la gorge, et on se sent vite aspiré par cette quête angoissante. Entre exploration, infiltration et un soupçon d’action, on ne s’ennuie pas. Par moments, ça vire un peu au walking simulator, mais l’histoire reste captivante, donc on lui pardonne ses petites longueurs.

Bonne ambiance ici !

Le système de combat est sans doute l’idée la plus originale du jeu. Manipuler ses émotions pour se sortir de certaines situations, c’est cool, non ? Pourtant, on sent qu’il y avait matière à faire plus. Utiliser la peur pour distraire un ennemi ou la colère pour briser un obstacle, ça fonctionne, mais on aurait aimé que ce soit plus central dans l’aventure. On s’attendait à ce que ces émotions jouent un rôle plus poussé dans le gameplay, mais on reste un peu sur sa faim.

Faudrait ranger le bordel Théo

Côté graphismes, Unholy fait de belles promesses. Les décors sont franchement bien faits, avec plein de détails qui rendent chaque recoin des deux mondes très immersif. Par contre, niveau optimisation, c’est un peu le bazar. Entre les scintillements d’images, les bugs de textures et les objets qui apparaissent comme par magie sous nos yeux (les buissons, coucou !), il y a de quoi sortir du délire. C’est dommage parce que, sans ces petits soucis techniques, l’expérience visuelle aurait pu être bluffante.

Pas vu, pas pris !

Mention spéciale pour les personnages : globalement, ils sont bien modélisés, mais il y a un gros « mais » à signaler… Leurs yeux. Franchement, ils sont flippants ! Quand c’est un méchant, ça va, on s’y attend, mais quand c’est notre propre perso qu’on voit dans les cinématiques, on a l’impression qu’elle est possédée ou droguée. Ça ruine un peu les cinématiques et les phases de dialogues.

La bande-son, elle, fait plutôt bien le boulot. Les bruitages ambiants sont réussis et les musiques collent à l’ambiance sans être mémorables. Par contre, les dialogues en anglais laissent à désirer. Ce n’est pas catastrophique, mais ça manque de conviction, et certains échanges sonnent assez plats. Ah, et un petit conseil aux développeurs : la respiration du perso, c’est bien, mais pas tout le temps ! L’entendre haleter comme après un marathon même quand elle regarde une affiche, c’est vite agaçant. Heureusement, ils ont du voir leur erreur, car il est possible de désactiver la respiration de notre personnage dans les options. Ouf ! Non mais elle souffle comme Jingoro dans son casque VR même quand elle regarde des affiches sur un mur.

The MASK 

En termes de gameplay, cela tient la route. Les déplacements sont fluides, mais il faut un petit temps d’adaptation pour certaines commandes (saut avec B et accroupissement avec X, ça surprend !). Une fois pris en main, le jeu reste agréable à jouer, avec un lance-pierre en guise de projectile, qui s’utilise comme une arme classique de FPS. Simple, mais efficace. Enfin, niveau durée de vie, comptez environ 7-8 heures pour boucler les 10 chapitres. Ce n’est ni trop long ni trop court, juste ce qu’il faut pour éviter de tourner en rond tout en restant captivé par l’histoire.

Bon allez, je vais rentrer chez moi

En conclusion, Unholy a tout pour plaire sur le papier : une histoire intrigante, une ambiance pesante et quelques idées bien trouvées, notamment avec le système de combat basé sur les émotions. Mais voilà, quelques soucis techniques et des détails un peu maladroits viennent gâcher un peu la fête. Cela dit, pour les fans de survival horror, ça reste un jeu sympa à essayer, si on est prêt à fermer les yeux sur ses petits défauts.