Test de Wreckreation – Crashtest à ciel ouvert

Imaginez un immense terrain de jeu de 400 km² où tout ce que vous voyez peut être tordu, plié, catapulté ou réduit en miettes à coups de boost. C’est ça, Wreckreation. Le nouveau bébé des anciens de Burnout et Dangerous Driving vous donne littéralement les clés d’un monde ouvert de pure folie automobile. Entre création à la Trackmania, liberté à la Forza Horizon et baston mécanique à la Burnout Paradise, le jeu nous balance un cocktail explosif… parfois un peu trop secoué.

La belle bleue !

À la base, le studio Three Fields Entertainment travaillait sur la suite de Dangerous Driving, sorti en 2019, que j’avais testé à l’époque. Je l’avais trouvé sympa, car il ressemblait beaucoup à Burnout Revenge, mais il avait quelques défauts énervants, comme sa difficulté mal dosée et l’absence totale de musique. Je surveillais le développement de l’épisode 2, et puis plus de nouvelles… jusqu’à l’annonce de Wreckreation, développé avec le soutien financier de THQ Nordic. On est clairement sur un Dangerous Driving 2 plus ambitieux.

Un côté Trackamania

La première chose que je peux dire de Wreckreation, c’est que ça me fait beaucoup penser à Burnout Paradise, avec une couche d’édition et de modification du monde à la Trackmania ou comme dans certains modes en ligne de Forza Horizon 5. Techniquement, le jeu souffle le tiède et le froid. Clairement, ce n’est pas impressionnant graphiquement, même s’il faut avouer que le fait de pouvoir modeler le monde en direct, d’une simple touche, pour ajouter des tremplins ou des loopings — et que tout soit sauvegardé dans notre map, en ligne ou hors ligne, comme dans Minecraft — est excellent.

Un crash à la Burnout

Mais il faut accepter des textures moyennes qui font souvent passer le jeu pour un titre Xbox One, voire pire sur certains effets techniques. La modélisation des voitures est correcte, il n’y a pas de licences comme dans Burnout, et tant mieux : cela permet une destruction totale des véhicules. L’effet de vitesse est bien rendu, les effets météo sont variés et ajoutent un peu de vie. À côté de cela, les décors sont assez vides : autoroutes, champs, forêts… Très peu de villes. Quelques parkings et stations-service permettent de réparer nos bagnoles ou d’en changer.

En fait, je trouve que la direction artistique est assez bateau : ça manque d’identité. Si on ne se prend pas au jeu de la création — le véritable sel du titre — on se retrouve avec un jeu de course plutôt banal ou déjà-vu sur le plan esthétique.

Un gros bordel

Le gameplay, lui, est hyper arcade. On prend vite le délire de la conduite, mais attention : la physique est assez aléatoire. Notre voiture peut s’envoler ou s’arrêter net dans la même situation. Les takedowns sont légion, et on retrouve les fameuses courses Road Rage à la Burnout. Sur ce plan, c’est franchement cool. Sur la map, qui se dévoile au fil de l’exploration (car au départ, elle est recouverte d’un brouillard qui rend le tout inconnu), on découvre beaucoup de panneaux ou de barrières à détruire, un peu comme dans Forza Horizon. On trouve aussi des éléments pour le mode édition disséminés un peu partout ; il faudra souvent utiliser l’éditeur pour placer un tremplin et accéder à des bonus cachés.

Les pistes célestes

La bande-son est pas mal : les bruitages sont classiques, les radios plutôt variées, avec pas mal de chansons et de musiques différentes.Un mot sur le HUD, que je trouve foutraque : un bandeau en bas de l’écran défile avec des infos qu’on peut customiser, mais c’est franchement galère à lire en jouant. À noter enfin qu’on peut tout personnaliser sur notre map, y compris la météo ou le trafic.

Une conduite hyper arcade

En conclusion, Wreckreation est un jeu de course arcade qui fera sans doute ultra plaisir aux fans de Burnout Paradise qui rongent leur frein depuis trop longtemps. Avec son monde ouvert entièrement modelable, le jeu offre une durée de vie conséquente si on accepte les défauts techniques du titre, qui malheureusement n’a pas le budget d’un Forza Horizon 5 ou d’un The Crew Motorfest. Mais pouvoir refaire des takedowns comme un bourrin… ça, franchement, ça n’a pas de prix.