The Inner Friend Et si on parlait d’un titre mystérieux : The Inner Friend.
Et bien, pour tout vous dire, ce titre m’intriguait et même plus, j’étais légèrement hypé. Une demi-molle comme on dit dans le métier. Bah elle est vite redescendu, comme si jouer à The Inner Friend ressemblait à une douche froide dans une mer glacée. Pourtant, ce genre de titre, quand c’est bien (et c’est là le hic ici) j’aime beaucoup : intrigant, mystérieux, intelligent, touchant… Ici, on se rapproche un peu d’un jeu narratif, une sorte de walking simulator, où il faudra éviter des pièges, résoudre des petites énigmes, ou même fuir un ennemi fou furieux.
Le problème c’est que The Inner Friend propose un gameplay foireux et sa thématique n’est jamais très claire. Ce n’est plus mystérieux, c’est bordélique ou creux (rayer la mention inutile). La narration se veut environnemental, visuelle et musicale, elle est surtout incompréhensible. Un vieil homme sur un lit mourant, un personnage qui ressemble à un enfant poupée à moitié cassée, des autres enfants qu’il faut sauver de « monstres humanoïdes chelous », bref, c’est sombre oui, mais c’est parfois grand guignolesque. Et tout cela est encore plus gâché par une maniabilité frustrante et énervante. Les jeux en 3D, en vue TPS, si c’est mal fait, c’est une misère et cela plombe un jeu. C’est bien pour ça que la plupart des jeux narratifs offrent une vue en mode FPS d’ailleurs.
Dès qu’il faut se déplacer pour une énigme ou fuir un ennemi, on est dans la merde : la caméra ne suit pas, la direction du stick n’est pas toujours axé sur la vue… oui c’est au choix du jeu. The Inner Friend n’est pas non plus très inspiré dans sa technique. On sent qu’il y a un travail sur la direction artistique, mais elle est plombée par des environnements ternes, vides, et aux textures fadasses. Ils restent quoi au final ? La bande son oui, qui accompagne bien le joueur dans sa quête. Bon après quelle quête ? Aucune idée je n’ai rien compris et j’ai lâché l’affaire quand un coiffeur chelou voulait ma peau et que je devais me sauver en cassant des miroirs. La drogue, je vous dis, la drogue !
The Inner Friend est une vraie déception. Un jeu « prout-prout » qui pète plus haut que son cul. Ce n’est pas une daube, mais un titre bâclé, et ça fait mal au cœur, car cela aurait pu être clairement mieux.