The Last Door The Last Door parvient à créer une ambiance malsaine avec un style pixel art ultra simpliste, Jeremiah Devitt mène l'enquête.
Lorsque son pote Jeremiah Devitt reçoit une lettre codée de son pote Anthony Beechworth qui a mis fin à ses jours, il décide de partir mener l'enquête pour savoir ce qui se trame.
The Last Door est un point and click en pixel art qui prend place dans l'Angleterre victorienne.
Le jeu commence par une scène percutante, celle du suicide comme dit plus haut. C'est une entrée en matière qui met le ton direct sur la maturité du jeu. Le pixel art n'enlève rien au côté dramatique de la scène. La direction artistique de The Last Door peut se venter d'avoir réussi son pari.
Nous guiderons ensuite Jeremiah Devitt dans un immense manoir vide de tout signe de vie mise à part une bande de corbeaux qui s'acharnent sur un chat crevé. Ça aussi ça met l'ambiance...
Comme tout point and click qui se respecte, c'est en fouillant un peu partout et en mettant notre nez où on n'est pas supposé que l'on arrivera à faire progresser Jeremiah et à lui faire ouvrir des portes qui lui étaient jusqu'alors fermées.
Allez savoir pourquoi, c'est toujours une question de porte fermée dans les point and click, mais dans The Last Door plus que jamais.
Chaque objet interactif pourra être observé, certains pourront être récupérés pour être utilisés plus tard. Il sera également possible de combiner les objets collectés entre eux. Bref, c'est un peu les critères du genre j'ai envie de dire.
Le style pixel art est récurrent dans les point and click. Pourquoi? J'en ai aucune idée mais je trouve que cela donne un côté rétro très plaisant pour le genre. Mais The Last Door pousse le bouchon beaucoup trop loin dans le domaine et franchit une limite qu'on ne saura lui pardonner, celle du détail visuel. En effet, un point and click consiste à résoudre des énigmes le plus souvent avec des objets trouvés dans les décors. Et bien ici oubliez ça, le style est tellement pixelisé qu'il en devient difficile de distinguer les détails des objets et même parfois de se rendre compte qu'il y a un objet.
C'est juste hallucinant pour un jeu du genre. On se retrouve obligé dans chaque nouvelle pièce à appuyer sur le bouton qui révèle tous les objets interactifs dans la salle. On pourrait, comme moi, se dire, aller, je joue le jeu et je me fais le jeu en mode détective avec une loupe. Bah non, pas dans The Last Door car entre un pixel gris et un pixel gris, il peut y avoir une différence entre le gris du mur et le gris d'une note de papier dans l'ombre.
Ce n'est pas cool les gars, vraiment pas cool. Cela gâche le plaisir des détectives en herbe. Mais fort heureusement cela ne gâche rien à l'histoire.
La conséquence de cette obligation à visualiser les objets interactifs tellement les détails sont médiocres, c'est qu'on a toujours tout les items nécessaires dans notre inventaire à l'instant où on est supposé les utiliser. Donc le jeu se transforme en histoire interactive où on vit la succession des actions.
Libre à vous de jouer le jeu du détective en herbe mais je parie que beaucoup péterons un câbles quand ils arriveront dans la pièce après le balcon et qu'ils passeront des heures à chercher un item en particulier...
L'ambiance sonore de The Last Door n'est pas exceptionnel mais fait le travail pour instaurer une atmosphère malsaine. Mais je me suis moi même surpris à penser que les graphismes dégueux y contribuer bien plus. C'est dommage car avec des musiques et des effets bien choisis, le résultat aurait été vraiment très bon.
The Last Door s'adresse à un public mature et patient. Mature car l'histoire est intéressante mais un poil malsaine et patient car il faudra s'armer de patience pour voir les choses avancer sur 8 épisodes.