The Pedestrian The Pedestrian attaque l’année du bon pied !
Le concept de The Pedestrian est simple. C’est un jeu de plateforme/réflexion à défilement latéral en 2D. Il y a énormément de jeu du genre sur nos consoles, et pour sortir du lot, il faut avoir un petit truc en plus. Et The Pedestrian a clairement le petit plus de Monsieur Plus !
Pourtant, The Pedestrian n’essaye pas de nous vendre une histoire de dingue. On commence le jeu comme un cheveu sur la soupe, sans aucune explication particulière, ni contexte. On doit juste choisir notre avatar, à savoir un piéton ou une piétonne, et c’est parti. Au moins, pas de blablas inutiles ou de pseudo aventure où il faut sauver le monde. Dans The Pedestrian, on doit juste avancer au fil des niveaux. Et c’est là où c’est original. Notre piéton se déplace à l'intérieur de panneaux de signalisation en 2D que l’on retrouve dans des décors en 3D. La direction artistique est vraiment réussie. Le jeu a une vraie patte graphique et le principe de contrôler un personnage qui ressemble au symbole du piéton qu’on peut retrouver au feu rouge est une excellente idée.
Le contrôle de notre personnage est instinctif. De toute façon, il n’y a pas une tonne de mouvements dans The Pedestrian. On se déplace d’un panneau à un autre, on peut sauter, on peut également déplacer ou porter des objets, et puis c’est tout. La subtilité du jeu est dans les nombreux puzzles que l’on va rencontrer au fil de notre périple. Il y a pas mal de mécaniques de jeu, comme des portes bloquées où il faut trouver une clef, ou encore des panneaux à déplacer à l’écran afin de créer des liens pour aller d’une porte à une autre. Je ne préfère pas trop en dévoiler pour vous laisser la surprise, car clairement The Pedestrian réussit à surprendre le joueur.
Il y a des moments d’ailleurs où on est tellement surpris qu'on ne sait pas trop ce qu’on doit faire. On n’est pas pris par la main dans The Pedestrian. Il faut se creuser les méninges et observer l’environnement. C’est plutôt subtil mais il y a parfois des aides ou indices, utiles pour résoudre une énigme, qui sont là sous vos yeux. La difficulté est croissante, en fonction de votre sens de la déduction ou de la logique, vous aurez plus ou moins de moments de blocage, mais il n’y a rien d’infaisable dans ce titre. Du moins, ce ne sera pas à cause du gameplay qui est aux petits oignons comme on dit. Il faut parfois être patient, mais quand on trouve la solution, un sentiment d’accomplissement se ressent avant d’avoir le plaisir de découvrir un nouveau tableau sans doute encore plus malin.
Les environnements sont variés, je l’ai dit plus haut, la direction artistique est une réussite, et on prend plaisir à parcourir les niveaux. Certes les énigmes se passent sur des petits panneaux, mais l’arrière-plan est vraiment bien travaillé. De même, à chaque changement de panneau, les enchaînements sont fluides et contribuent à l’immersion. La bande son est discrète, ce n’est pas un défaut en soi, car les musiques sont bonnes par exemple, et nous mettent dans l’ambiance. On se sent zen en jouant à The Pedestrian alors que normalement on aurait plutôt envie de s’arracher les cheveux sur certaines énigmes. La durée de vie est très solide pour le genre, il faudra compter une petite douzaine d’heures pour en voir le bout, avec pleins de succès à la clef.
The Pedestrian est une petite pépite comme seule la scène indépendante arrive à nous en proposer. On commence bien l’année 2022 avec ce jeu de plateforme/réflexion de très bonne qualité. Et pour ne rien gâcher, il est disponible dans le Xbox Game Pass. Vous n’avez aucune excuse pour ne pas y jouer !