The Spectrum Retreat 2018

63 /100
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The Spectrum Retreat

The Spectrum Retreat - Trop ambitieux?

Un titre mystérieux, une image de boîte qui l'est tout autant, The Spectrum Retreat a su capter toute mon attention avant même de me plonger dedans. Mais comme on dit, il ne faut pas juger un jeu par sa boîte donc voyons ce qu'il y a dedans.

Si Portal, Portal 2, The Talos Principle, The Turing Test et Pneuma vous évoquent de bons souvenirs, il est fort probable que The Spectrum Retreat aille titiller les mêmes cordes sensibles.

Le jeu commence comme j'aime, pas de fioriture, pas même d'explication, on nous balance dedans direct et démerdez vous.

Chaque jour commence ici. Mais, est-ce que ce sont bien des jours? Et est-ce qu'ils commencent? Et qu'est-ce que "ici"?

Le réveil sonne. Nos yeux s'ouvrent, ah, on est en vue à la première personne, ok. On se trouve dans une chambre d'hôtel tout ce qu'il y a de plus classique. Cela frappe à la porte, en ouvrant premier choc, c'est un robot comme celui de la boîte qui vient nous prévenir que notre repas est servi dans le restaurant. Soudain le téléphone sonne, une jeune femme du nom de Cooper nous contacte pour nous informer qu'on a rien à faire ici et qu'on ferait mieux de faire profil bas le temps qu'elle nous trouve une solution de sortie.

Soit, déplaçons nous dans les couloirs de l'hôtel et suivons les indications pour nous rendre au restaurant. Les plus curieux remarqueront rapidement qu'il y a un souci, lorsqu'on ne suit pas l'itinéraire du restaurant indiqué, les couloirs tournent en rond... Est-ce un bug dans la matrice ou un paradoxe digne d'Inception? Le jeu commence bien pour les fans du genre, il a ça pour lui.

Simple mais efficace, l'hôtel a du style qui tranche avec le reste.

Des petits éléments contribuent à instaurer une ambiance légèrement malsaine. Ils s’enchaîneront tout au long du jeu et vous feront prendre conscience que vous avez effectivement tout intérêt à sortir de cet hôtel avec ses automates pourtant si accueillants.

Cooper nous trouve une combine, une porte avec un code d'accès. Une fois le code trouvé et entré, perte de contact. On se retrouve alors... (on se retrouve alors dans un contexte parfaitement connu pour les habitués du genre) ... dans une salle obscure et très épurée remplie d'interrupteurs cubiques et de portails. Il ne vous suffira que de quelques coups d’œil bien placés pour comprendre que vous êtes coincés dans une salle et que le seul moyen d'atteindre la porte de sortie sera de manipuler ces dits interrupteurs.

Blanc et rouge, rouge et blanc, rouge et rouge, blanc et blanc...

Comme tout puzzle game à la première personne qui se respecte, on vous laisse vous démerder tout seul. C'est une constante du genre j'ai l'impression. Mais fort heureusement, la difficulté va crescendo. Les premiers niveaux seront traversés très rapidement. Mais comme dirait mon électricien, il ne faut pas sous estimer les possibilités que peuvent offrir des interrupteurs et des portails.

Le système est simple mais pas que, il est aussi très aléatoire et je reviendrai sur ce point après. Simple car votre personnage a la possibilité de prendre une couleur sur lui. Exemple, vous avez un cube rouge en face de vous et vous portez la couleur blanche sur vous (couleur par défaut à l'entrée de chaque salle), alors vous prenez le rouge du cube sur vous et déposez le blanc sur le cube. Je parle ainsi car au début le blanc semble être la couleur "vierge" et le rouge la couleur qui se "déplace". Mais quand une troisième et une quatrième couleur se mêleront à la fête, votre façon de penser devra changer.

Des couloirs, des trous, des portails horizontaux ou verticaux. On est en terrain connu.

Un portail blanc vous barre la route? Peut être qu'affecter la couleur rouge au cube le plus prêt devrait l'annuler? Exact, cela fonctionne. Tiens... Un portail rouge vous barre la route cette fois-ci, etc... Le principe est intuitif et on percute rapidement. Les niveaux commencent à s'enchaîner et on commence à voir se profiler une possibilité assez vaste de gameplay quand... Paf, telle une claque dans la gueule, le retour à l'hôtel se fait ressentir. Votre deuxième passage à l'hôtel se fera en mode express croyez moi. Le but sera simple, trouver la prochaine porte à digicode. Les retours à l'hôtel deviendront vite une douleur dans le rectum.

Un niveau qui paraît simple de prime abord mais où l'observation sera la clé.

Vous n'aurez qu'une envie, quitter les robots à face de c.. bah en fait ils n'ont pas de face... et vous mettre au vert. Comprenez ici, commencer à tâter le cube vert. Sans être un expert de ce type de jeux, j'en ai cependant limé plus d'un et je dois avouer que The Spectrum Retreat m'a fait une belle fausse joie qui s'est estompée dès l'arrivée du deuxième cube, le vert. A ce moment là, la logique, exacte et certaine des mécanismes blancs / rouges n'étaient pas encore suffisamment claire dans ma tête. Certains comportement du jeu me paraissaient bizarres sans pour autant pouvoir les expliquer. Bref, j'étais confus. Alors m'ajouter un cube vert là dessus m'a un peu bluffé, je n'estimais pas être prêt... Soit, j'ai pris le taureau par les cornes et je me suis prêté à une séance de tests en tous genres sur le niveau pris en capture ci-dessus.

Bientôt le bleu!

Je suis tombé sur un nouveau paradoxe qui m'a fait froid dans le dos. Un paradoxe probablement totalement involontaire des robots. Pire encore, je pense même qu'il était involontaire des développeurs.

Pour faire simple, j'ai enchaîné les couleurs sur les 3 même cubes et j'ai réussi avec la même combinaison de couleurs à avoir des comportements complètement différents dans le jeu. Et là la note du jeu a baissé de 15 points. Bam! Just like that.

Si les switchs de couleur sur un même cube sont clairement l’élément de gameplay et de difficulté principal, il est clair que c'est dans le but de trouver une combinaison possible. Là je me suis retrouvé malgré moi dans une situation pas prévue du tout par les développeurs car j'ai continué à faire le débile une fois les portails ouverts convenablement.

Et qu'on se le dise, dans un jeu d'énigme, ce qu'il y a de plus frustrant, c'est le hasard, l'inexactitude de l'action. Si on dit A, c'est pour avoir A, pas B. Si on dit B et qu'on a P en retour, on rétorque avec WTF et probablement un FU bien placé.

Le jeu répond à tous les critères du casse tête FPS.

The Spectrum Retreat a beaucoup à offrir, mais l'exactitude des algorythmes du jeu n'est pas garantie selon moi. Heureusement tous les niveaux ne sont pas affectés par ce problème, mais quand on l'a rencontré une fois, on devient parano. Est-ce que je galère parce que je suis débile ou est-ce parce que le jeu est parti en vrille à un moment pour finalement me retrouver dans une situation impossible à résoudre? Toujours est-il qu'il offre de très bons défis pour vos méninges et que la progression de la difficulté est bien dosée entre réflexion et observation.

The Spectrum Retreat - Note XboxOrNot

63 /100
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  • Une mécanique simple mais vite compliquée
  • Le jeu est joli et bénéficie d'une bonne ambiance
  • Difficulté progressive
  • Design propre et soigné

  • La partie hôtel qui s'avère vite ennuyante
  • Quelques ralentissements
  • Des erreurs dans les énigmes!!!
  • Notre barême en détail

The Spectrum Retreat