The Suicide of Rachel Foster Vous cherchiez un bon petit thriller narratif ? Vous êtes peut-être sur le bon article !
J'ai mis du temps à tester The Suicide of Rachel Foster car le pauvre souffrait d'un bug gênant à sa sortie sur Xbox : les succès ne se débloquaient pas. C'est ballot, et comme je n'aime pas trop compter sur la chance des succès qui se popent rétroactivement, j'ai pris le soin d'attendre un bon petit patch salvateur. D'ailleurs je remercie les développeurs de chez One-O-One qui m'ont fait un suivi en temps réel de l'arrivé du patch salvateur. Bref, je me suis donc remis sur le jeu après quelques semaines, et je l'ai avalé en une grosse session nocturne. Et quand je me couche à 5 heures du mat pour finir un jeu narratif, c'est que l'histoire réussit à tenir en haleine.
ET c'est vrai que l'histoire de The Suicide of Rachel Foster fait mouche. On se retrouve dans le Montana, pendant la période de Noël en 1993. On est dans la peau de Nicole qui retrouve l'hôtel familial où elle a grandit avant d'un drame ne détruise sa famille et même la communauté du coin. Je préfère ne rien dévoiler de plus, mise à part que, comme son nom l'indique, il y a une histoire en fil rouge sur le suicide d'une dénommée Rachel Foster. J'ai découvert le jeu en ne connaissant rien de l'histoire, et c'est ce qui m'a permis de rester accrocher car je voulais aller au bout de ce mystère.
Du coup, Nicole revient pour vendre l'hôtel selon une volonté de sa mère afin de faire table rase du passé. The Suicide of Rachel Foster est un pur walking simulator. Vous vous rappelez du très réussi Firewatch, où on passait son temps à discuter via un talkie walkie ? Et bien, c'est à peu près la même chose. Il y a pas mal de ressemblance avec ce titre dans sa mise en scène et sa narration. En effet, Nicole va passer son temps au téléphone avec un certain Irwing, un agent de la FEMA qui sera votre aide à distance dans ce bordel. Ah oui, bien entendu, quand on arrive à l'hôtel, on est seul et bloqué car il y a une tempête de neige dehors. Du coup, vous l'aurez compris : vive le huis clos.
Esthétiquement parlant, The Suicide of Rachel Foster est plutôt réussi avec ce personnage à part entière qui est cet hôtel. Le décor est réaliste, avec un soucis du détail dans le level design. J'ai vraiment apprécié de découvrir des pièces secrètes, ou de fouiller partout pour trouver des indices. La bande de son est très bonne. J'ai joué au casque, et je peux vous dire que le vent qui fait claquer les volets de l'hôtel m'ont fait vérifier si tout allait bien chez moi. La musique est parfaitement dans le ton, et le doublage en anglais est réussi avec de bons jeux d'acteurs. Bref, globalement c'est du bon travail. Le gameplay est simple d'accès, vu qu'on doit surtout marcher et attraper des objets. On ne va pas crier au génie pour un titre du genre. En tout cas, on évite les erreurs de titre qui se loupent, à savoir une caméra qui bouge bien, des objets facilement "cliquables" et enfin, pas de balai dans le cul.
Mais attention, tout n'est pas parfait pour autant. Tout d'abord, la narration s'impose à nous et on est un peu trop spectateur à mon goût. On aimerait avoir parfois un peu plus d'interactivité. Et pire, lorsqu'il y a un objet clé à prendre, et bien si on ne doit pas encore le prendre, et bien on ne pourra pas le prendre. Par exemple, à un moment donné je vois un tournevis, et on sent que c'est un objet qu'on peut attraper car si je met le curseur dessus, il y a écrit "tournevis". Donc cela veut dire "tu attends, on en a pas encore besoin mais il faudra que tu reviennes le chercher plus tard" et bingo un peu plus tard, Nicole cherche un tournevis et ne sait pas où en trouver un... Cela casse un peu le délire, et malheureusement, cela arrive plusieurs fois.
The Suicide of Rachel Foster est un jeu narratif qui nous raconte un bon petit thriller qui tient en haleine avec un soupçon de frisson. L'histoire est bien écrite, la réalisation globalement réussie, et mise à part quelques problèmes que j'ai souligné plus haut, il n'y a pas grand chose à reprocher au titre, mise à part une rejouabilité nulle une fois qu'on aura fini le jeu en un peu moins de 4 heures. Un titre bien sympa que je conseille aux fans du genre.