The Walking Dead: Destinies – Entre bugs et zombies, le choix ne sera pas toujours facile

The Walking Dead: Destinies propose une plongée audacieuse dans l’univers apocalyptique de la série AMC, mettant en scène des visages familiers tels que Rick Grimes, Michonne et Daryl Dixon. Vous parcourez des lieux emblématiques de la franchise, tels que la ferme des Greene, la prison et Woodbury, tandis que vos choix cruciaux façonnent le destin de vos survivants. Malheureusement, malgré des promesses alléchantes, le jeu peine à équilibrer son engagement narratif avec des lacunes techniques évidentes.

J’aurai du rester mort

Si vous êtes un aficionado de la série The Walking Dead, l’attrait narratif de Destinies ne manquera pas de vous accrocher. Les choix qui modifient le cours de l’histoire ajoutent une couche d’interactivité, offrant une expérience plus personnelle dans cet univers post-apocalyptique. On se surprend à s’investir dans le destin de ces personnages iconiques, comme si l’on était propulsé dans un épisode interactif de la série. Et puis, c’est sympa de pouvoir changer totalement le destin d’un des personnages. Par exemple, pour ceux qui connaissent la série, on peut choisir qui de Rick ou Shane sera vivant après leur duel sous forme de « c’est moi qui vais me taper ta femme ».

Une ferme à problèmes

Cependant, l’expérience n’est pas sans accrocs. Le découpage des missions s’avère être le talon d’Achille du jeu. Passer d’une mission à une autre est souvent soudain, créant un rythme saccadé qui peut perturber l’immersion. On a parfois l’impression d’être dans une séance de zapping constant, où chaque mission se résume à éliminer des zombies dans des environnements familiers.

Prend un chewing-gum Emile !

Et parlons des bugs. Oh, les bugs. L’expérience est entachée par des problèmes de collision, des armes qui disparaissent mystérieusement et des scripts qui semblent avoir pris des vacances imprévues.  A un moment, le jeu voulait que je prenne une hache de pompier. Ok… Mais en fait, je la vois dans un cabanon et j’arrive à l’attraper à travers le mur. Cool ! Sauf que non, le jeu veut que je déclenche un script, donc je dois déblayer le chemin pour accéder au cabanon. Mais la hache n’est plus là… Bon heureusement, il y avait la batte de baseball qui avait switché avec la hache, j’ai dû la prendre puis la reposer et hop, le jeu est revenu sur son rail. Elle est passée où la phase de debug les gars?  

Qui va gagner ?

Un mot également sur la réalisation graphique bien entendu. Il y a de quoi dire ! La modélisation des personnages est digne d’une soirée costumée où tout le monde a pris un coup de pelle. Les visages ne ressemblent pas toujours aux acteurs de la série, et les animations sont parfois plus raides qu’un mannequin en carton-pâte. Je pense que les acteurs de la série doivent faire la gueule en voyant des images du jeu. Sauf Norman Reedus qui a la même tête de mec fatigué par la vie (et par Death Stranding). Seul bon point, les décors sont plutôt variés, mais on ne va pas crier au génie. Le gameplay, quand on joue, se résume à un TPS bête et méchant où on va frapper des zombies pour les finir avec un coup de couteau dans la tête. Allez terminons avec quelques points positifs tout de même : le doublage en anglais est correct.

C’est un peu le message pour conclure le test

The Walking Dead: Destinies est comme un plat un peu trop épicé : ça brûle, mais on continue à manger. Mal réalisé, plein de bugs, mais étrangement addictif. Si vous pouvez supporter les problèmes techniques et que vous aimez l’idée de jouer avec la vie des personnages de la série, vous pourriez bien être embarqué dans cette aventure maladroite. C’est une aventure maladroite qui pourrait charmer les fans de la série, à condition qu’ils soient prêts à faire fi des (nombreux) défauts techniques.