Thief 2014

53 /100
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Thief

Thief - L'infiltration pour les noobs ?

Thief a tenté une arrivée en fanfare après dix ans d'absence mais il devrait la jouer discret ! La faute à un manque flagrant de liberté et une promo fantaisiste. Au-delà de ça, nous ne passons pas un mauvais moment mais il ne faut pas s'attendre à de grandes choses.

Les jeux sur Xbox One débarquent et une série profite de la puissance de la bête pour faire son grand retour : Thief ! Ce jeu a déjà connu trois opus depuis 1998 et le dernier épisode date de dix ans ! Si elle n’est pas forcément la plus connue des franchises et encore moins sur console de salon (seul Deadly Shadows était sur Xbox en plus du PC), la saga jouit d’un certain culte. En effet, Eidos et Square ont su crée leur secte grâce à la mise en avant de la furtivité et de la discrétion. Pas question de jouer les ninjas à la Tenchu ou les Sam Fisher, ici, le combat ou l’assassinat n’a que peu de place. Devant cette absence d’hémoglobine et de fusil à canon scié, Riggs ne pouvait pas s’y coller. Etant connu pour ma capacité à me sauver efficacement ou à contourner les lignes ennemies, me voici dans la peau du maître voleur. Cependant, vais-je réussir ma mission ou bien une faute d’inattention va t-elle me faire marcher sur la queue du chat ?

Il faudrait que j'imite la girafe mourante pour distraire le garde !

L’histoire est relativement simple mais le héros s’en bat les couilles ! Garrett est le top du top des voleurs et il vit dans un monde qui fait très Londres steampunk. Lorsqu’il est envoyé en mission avec la belle Erin, il est blasé car la damoiselle est une tête brûlée. Très vite, ils tombent sur une cérémonie bizarre et tout part en cacahuètes. Garrett revient un an plus tard, Eric est morte et un étrange brouillard zone sur la ville. De quoi susciter l’intérêt du héros devant son accident et la perte de son amie ? Que dalle ! Garrett s’en fout royalement. Les autres protagonistes ont beau se bouger le cul pour lui dire que quelque chose cloche, Garrett ne montre pas son intérêt. Tant qu’il peut aller d’un point A à un point B pour piquer n’importe quoi, il a l’air content. D’ailleurs, il fait mieux de se taire car quand il l’ouvre, c’est souvent consternant. A part son manque de charisme lors des cinématiques, le maître voleur passe son temps lors des missions à dire qu’il a faim et qu’il « mangerait bien sa ceinture ».

Ils ont des épées et moi une petite matraque... La taille, ça compte ?

Visuellement, on a des trucs pas mal, ça envoie plutôt bien et j’aime bien la gueule des personnages principaux. Les autres personnages… sont des clones moisis par contre. De même, si les bâtiments ont l’air cool, il ne faut pas trop chercher l’interaction (nous y reviendrons). Pour finir sur la partie « technique », les musiques sont très dispensables. Sur un réglage basique, elles sont souvent trop fortes et tombent comme un cheveu sur la soupe. Dans un jeu d’infiltration, je ne veux pas de musiques qui jaillissent n’importe comment. Ceci dit, Payday 2 garde sa place de winner des musiques nawaks. Le gameplay fait dans le simple et l’efficace. En théorie, vous êtes un yamakasi, un ninja  capable de virevolter où bon lui semble. Dans la pratique, vous devez suivre, tel un gentil Prince de Perse, un chemin qui existe déjà. Là, où le jeu promettait de l’infiltration et de la créativité dans le déroulement de ses missions, nous avons un enchaînement de « tu es au point A, va au point B en suivant le couloir 1. Si tu es foufou, tu as le couloir 2 mais ça change rien à ta vie ».  Le truc amusant cependant est que votre personnage n’est pas équipé pour le combat : un arc moisi et une matraque. Autant dire qu’il va falloir jouer la carte de la douceur. Le plaisir se fait dans la joie d’éviter les affrontements. Si jamais cela arrive, c’est plutôt bourrin et mal fagoté. De même, votre concentration vous permet de voir des choses mais à part vous faire mal aux yeux et rendre le jeu moins immersif, cela est assez dispensable.

Je suis dans l'ombre donc "caché" !

C’est là que le jeu prend une claque dans la gueule. On nous vend un jeu d’infiltration avec des missions annexes, une évolution light du perso et surtout une liberté d’action pour au final avoir un jeu qui nous oblige à prendre tel ou tel voie. De même, Garrett étant déjà un maître voleur, l’idée de le faire évoluer est très light et sans saveur. Les ennemis sont par contre « amusants » dans le sens où si vous êtes dans l’ombre, ils vous laissent tranquilles et sont plutôt à la masse dans les difficultés basiques. En plus corsé, ils ont tous fait un stage avec Richard Burgi pour devenir des « sentinelles » (grande série TV). Entre deux missions, oubliez l’idée de vous balader, ce sont des couloirs inutiles jonchés de quelques temps de chargement.

Hahahaha ! J'ai piqué l'arc de Crysis 3 !

Au final, Thief doit être pris pour ce qu’il est : un jeu amusant d’infiltration pas prise de tête qui va nous faire traverser quelques niveaux sympathiques pendant une huitaine d’heures. Le genre de jeu que Riggs qualifie de « vite joué, vite revendu » ou qu’il vous conseille à petit prix. En effet, ce sera quitte ou double avec Thief et si vous aimez, vous recommencerez les quelques missions en tentant une approche plus silencieuse ou en tentant en mode bourrin selon votre goût. Si vous n’aimez pas, vous vous sauverez à toutes jambes. Pas de quoi fouetter un chat mais pas de quoi non plus fouetter le jeu en somme.

Thief - Note XboxOrNot

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  • Prise en main
  • Le plaisir de se cacher !
  • Infiltration

  • Durée de vie
  • Quitte ou double !
  • Histoire en bois
  • L'effet couloir !
  • Notre barême en détail

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