Wayward Strand Vous voulez voir le service civique 2.0 ?
Wayward Strand est un jeu narratif que j'ai mis un peu de temps à faire et à écrire. Le rush n'arrête pas et mine de rien, on n'a pas le temps d'aller aussi vite que l'on voudrait. Pourtant, si j'avais lancé Wayward Strand avant, j'aurais pu prendre conscience de la valeur du temps et de la pertinence de son utilisation. C'est beau ? Oui, il est 7h49 et après le second petit déj et café, je suis comme ça. Cela me permet de faire une intro au passage sans avoir l'air de trop me plaindre (pour une fois).
C'est un peu l'idée de Wayward Strand car vous incarnez une gamine qui va passer son été dans un dirigeable un peu spécial dans lequel sa maman est infirmière. Votre boulot sera de passer du temps avec les patients de cet hôpital volant et de tenir une sorte de journal de tout ça. Sachant qu'une journée est une journée ! Si vous n'avez pas vu un résident, il vivra sa vie et cela rendra l'aventure Wayward Strand si particulière puisque ce sera à vous de gérer votre emploi du temps.
Le principe est sympa et les résidents sont en nombre suffisant pour que l'on puisse s'y attacher un peu sans avoir forcément le temps de tous les voir d'un coup lors d'une journée. Il faudra donc choisir ses visites. J'aime bien le principe et notre héroïne est attachante. Il y a un petit côté Miyazaki dans cette histoire. Ce qui est dommage par contre est qu'il faille parfois faire tel ou tel choix ou action avant de vraiment discuter avec un résident. Mais globalement, ça le fait.
Au début, on est tout de même perdu et le jeu ne nous aide pas. D'un côté, ça nous rapproche de la gamine qui est autant perdue que nous. D'un autre côté, cela freine un peu la narration et peut créer de la frustration. Surtout qu'un mauvais clic et c'est bis repetita pour un morceau de dialogue ou une constatation un peu pénible. De même, le léger temps pour faire une action peut rendre certains choix plus pénible : "ai-je vraiment envie de voir par la fenêtre vu que je vais mettre 20 secondes à l'atteindre et regarder..."
Là, où la technique freine également, c'est sur la localisation. Le jeu est full english et il faudra donc parler la langue d'Ed Sheeran pour profiter des dialogues. Dommage car les dialogues sont sympathiques et bien faits. Visuellement, c'est globalement sympa avec un système de balade dans le dirigeable qui m'a rappelé les bons côtés de Tintin au Tibet (j'avais envie de la placer et oui, il y avait quelques bons côtés, je vous assure).
Wayward Strand est un jeu qui souffle le chaud et le froid. En mettant de côté la localisation du jeu, on découvre un univers attachant qui donne envie de s'y promener mais en même temps, Wayward Strand peut s'avérer un peu frustrant par moment et donner la sensation de nous laisser en carafe. Mais si l'on accroche, on a une belle histoire sur la vie et les relations humaines.
