Werewolf : The Apocalypse – Earthblood est un jeu qui me tentait grave. Les trailers (que je ne regarde que d’un œil) avait réussi à me vendre le truc. En plus, c’est dans le même univers que Vampire The Masquerade, le fameux World of Darkness alors je suis content. Surtout qu’être un loup-garou dans un jeu vidéo, ça rappelle des moments épiques sur Altered Beast ou sur Bloody Roar. Bon, ok, je suis peut-être un peu trop jouasse alors, on respire et on se concentre sinon, j’ai peur que ça fasse comme Manimal : une série que j’adore mais où je sais que c’est un peu pourri !
Le pitch est assez direct, vous êtes Cahal, un Garou badass qui a malencontreusement perdu le contrôle pendant une mission en massacrant un peu ses potes. Il faut dire que la perte d’un être cher, ça n’aide pas et malgré le pardon du clan, Cahal s’exile car il sent que le Wyrm lui a trop chuchoté à l’oreille. Hein ? Le quoi ? C’est l’énergie de la destruction, de la corruption qui à la base équilibrait le monde mais qui a pété un cable et veut juste détruire pour détruire. Les Garou, bossent donc pour protéger la terre, Gaia et toute la nature ! Le pitch que vous vivrez dans le tuto est cool. J’adore cet univers et ici, ça envoie bien. Cahal va naturellement revenir d’exil car la lutte contre le Wyrm va se passer chez les siens. L’occasion de s’absoudre parfaite.
Rien à redire sur le scénario ou les personnages. C’est vraiment bien foutu. Je ne peux pas dire la même chose des graphismes. Ok, les cinématiques sont top de chez top mais tout ce qui utilise le moteur du jeu date de la Xbox 360 au bas mot et pas des plus beaux jeux de la machine. Tout est coupé à la serpe et l’expressivité des personnages est flippante. Surtout que, manque de pot, les niveaux sont plutôt des niveaux fermés où on va d’une zone à l’autre. Du coup, on se dit que le jeu aurait pu être « facilement » plus joli avec un meilleur moteur.
Côté gameplay, idem, on navigue dans le vieille école. Cahal a deux grands modes de jeu : furtif et combat. Dans le premier, vous devez vous glisser en losedé, éviter les gardes ou les neutraliser et vous pouvez même vous transformer en loup pour être encore plus petit et furtif. L’idée est sympa mais il faut reconnaître que l’IA est à la rue. Les mecs ne captent pas quand un truc passe devant eux si leur jauge n’est pas remplie. Ils vont presque passer l’IA d’Assassin’s Creed pour des génies. Voir un loup ou un type habillé en biker dans une base militaire, ce n’est pas normal, votre jauge devrait exploser tellement c’est flagrant.
Si jamais les gardes vous ont repéré, car parfois ils captent quand même, ou bien si ça vous les brise d’attendre une opportunité ou de chercher votre chemin, vous passez en mode combat. Cahal devient donc un Crinos, un loup-garou de 3 mètres de haut qui taille dans le gras de tout le monde. Si l’idée est marrante, le résultat manque cruellement d’impact. On déchire les rangs ennemi comme on déchire un paquet de chips. Les exécutions ne sont pas très impressionnantes mais ça défoule un peu… Au moins au début. Cahal a deux postures de combat et honnêtement, on s’en fout… pour ce que ça change.
Idem pour les « arbres de compétences » car on ne fait que vaguement améliorer les trucs que l’on a dès le début. Même Lara Croft a des arbres de compétences plus denses. Tout ça pour dire, ne cherchez pas une dimension jeu de rôle ou construction de personnage dans Werewolf : The Apocalypse – Earthblood. Vous êtes là pour suivre une histoire. Alors, le jeu a une histoire sympa dans un univers sympa mais la réalisation vient tout plomber. Si le jeu était sorti sur Xbox 360, je donnerai la moyenne sans hésiter. Mais ici, le jeu est sur Xbox One et se dit même optimisé pour Série X/S. Du coup, je suis un peu plus sévère malgré le fait que j’aime bien Cahal, les loup-garous et l’intrigue. Qui aime bien châtie bien en somme.