Wolfenstein : The New Order S'il y a bien un jeu que je n'attendais pas, ou du moins, dont je n'attendais rien, c'est bien Wolfenstein : The New Order. Et là, magie ou miracle, je peux le dire dès l'intro : j'ai passé un bon moment, au point de mettre Watch Dogs de côté le temps de finir le jeu.
Clairement, Wolfenstein 3D est un jeu culte. Je parle du jeu original, celui qui a inventé le genre du FPS. Mais depuis, la licence a perdu de sa noblesse, surtout après le dernier épisode sorti en 2009, d'ailleurs Jaded en souffre encore rien qu'en y pensant... Bref, je m'attendais au mieux à un petit FPS sympa et au pire à une grosse daube. Alors, j'ai lancé le jeu, un peu à reculons... Et je n'ai plus décroché. Nous retrouvons avec plaisir William B.J. Blaczkowicz, qu'on appellera Blaczko car j'ai pas envie de me faire chier à taper son nom pendant tout le test, en 1946 en pleine guerre contre les nazis. Le jeu commence à toute berzingue, dans un bombardier près à tout péter. Bon, le bombardier va se planter la gueule, on va en prendre pleins les yeux, les explosions se feront par centaines et on va se retrouver face à un vieille ami : le Boucher alias le Général Stasse. Pour ceux qui ne le connaissent, le Boucher, cela rime avec "bon gros enculé". Une petite scénette bien glauque plus tard, où on devra faire le choix de sauver un de nos camarades de jeu, on s'enfuit d'une mort certaine mais dans la précipitation, une explosion va foutre une bonne dose de shrapnels dans le crane à Blaczko. Résultat : On va jouer à une simulation de légumes pendant 14 ans...
La pisse ou la vie !!Et là, Wolfenstein nous montre que ce n'est pas qu'un jeu bourrin. La narration est bien mise en avant pendant tout le jeu. Alors oui, c'est classique, le scénario surfe sur les clichés, mais putain, quand c'est bien fait, il faut le dire. On peut se secouer le sguegue sur des jeux au scénario tordu, philosophico-bidon à base de mec qui se cache dans un carton, et on ne peut pas dire quand une histoire est simplement bien racontée, claire, concise, avec de l'émotion, de l'humour, et des BALLS ? Bah moi je le dis ! Et en plus, les doublages sont excellents, la bande-son bien choisie, bref, les développeurs ont géré. Du coup, on retrouve Blaczko dans un lit ou une chaise dans un hôpital, comme un légume, il ne communique plus, mais il subit du regard les évènements et nous raconte ce qu'il ressent. Et de voir des nazis s'attaquer à la femme qui l'a nourrit et soigné depuis 14 ans, et bien, cela a réveillé le corps de Blaczko, qui du coup, se sort les doigts du cul, et défonce tout le monde. OK ! Un mec normal serait tombé de la chaise, avec les muscles à moitié mort. OK !! Mais putain c'est un jeu vidéo. Si vous voulez jouer avec un héros qui a un balai dans le cul, retournez sur un TPS japonais qu'on se marre.
Bienvenue chez les nazisWolfenstein, c'est 16 chapitres d'action, d'humour, d'explosions, d'infiltration, d'explosions et d'amour. Oui, il y a du cul et c'est bien amené. Oui, on se moque des nazis et c'est bien amené. Oui, Blaczko sort des tirades légendaires et c'est bien amené "je suis sur cette putain de lune". Oui, on se croirait dans Pekin Express tellement on parcourt le monde et l'espace dans Wolfenstein. Oui, j'ai kiffé. Alors certes, je ne mettrai pas une note de malade car le jeu n'est pas parfait et ne restera pas dans les annales malgré ses vrais qualités, mais si je pouvais mettre un coup de cœur à côté de la note je le ferai. Les mauvaises langues diront qu'il n'y a pas de multijoueurs dans ce jeu. Je leur répondrai qu'il y en avait un dans Tomb Raider, mais que tout le monde s'en bat les couilles. Les mauvaises langues diront que Wolfenstein se finit en 10/15 heures (en fonction de la difficulté) et qu'après on a plus rien à faire. Je leur répondrai que leur démo payante de Metal Gear Solid : Ground Zero se torche en 30 minutes en ligne droite, mais bizarrement, là on dit "oui mais si on veut tout débloquer on peut passer 8 heures dessus". Et bien là, pour tout débloquer, on peut aussi passer du temps, et facilement atteindre les 20 à 30 heures de jeux. Les mauvaises langues diront que l'IA du jeu n'est pas parfaite, je leur répondrai que dans Watch Dogs, ce n'est pas beaucoup mieux. Les mauvaises langues diront que le jeu est joli mais que ca fait pas totalement next gen. Je leur répondrai de retourner jouer à Call of Duty : Ghosts dans ce cas, car ce n'est pas mieux. Les mauvaises langues diront d'acheter ce jeu en promo à 20 euros, je leur dirai qu'il mérite mieux qu'un statut de petit jeu de merde à finir en solde vite fait. Mais je comprend le principe...
La torture des fois c'est pratiqueJe vous conseille Wolfenstein si vous voulez passer un bon moment avec votre pad en main. Le jeu est efficace, et c’est un FPS en solo très sympa. Je salue très franchement le travail sur la mise en scène, la bande son et le level design du jeu. On peut jouer de manière bourrine (et heureusement) ou de façon plus discrète en passant par des petits coins sombres. Bon, tout n'est pas parfait, mais si un jeu est chouette, on se doit de le dire. Alors disons-le : Wolfenstein est un jeu qui ne prend pas son public pour des mongolitos. Un jeu qui nous rappelle que le divertissement est un loisir, et que "putain ça fait du bien". J'espère une suite maintenant...
Jack Bauer à votre service