WRC 3 2012

59 /100
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WRC 3

WRC 3 - Vroum Vroum Badaboum

WRC 3 a débarqué à la rédac et dès qu'il y a une histoire de bagnoles, c'est pour Riggs. D'habitude, j'ai le sourire aux lèvres et l'impatience me transforme comme un gamin devant un sapin de Noël, mais là, il faut bien avouer que j'y suis allé en marche arrière, en regardant dans la lunette si une sortie se profilait. Il faut dire que j'avais tâté un peu l'épisode précédent et c'était vraiment, mais alors vraiment pas folichon.

Oui mais voilà, Milestone a complètement rebooté sa jeune licence. En un an, le jeu a complété changé. D'habitude, les réactualisations annuelles sont monnaies courantes, on voit juste des équilibrages, des petites nouveautés, à la rigueur un nouveau mode de jeu novateur. Là, tout a été modifié, du moteur graphique à l'interface des menus. Le titre se décompose en trois modes jeux bien distincts : un mode arcade appelé WRC Experience, où il sera possible de faire des spéciales, des rallyes uniques ou bien des championnats que l'on pourra configurer à loisirs. Et tout cela est jouable jusqu'à 4 au tour par tour. Il y a également un mode Xbox Live, pour jouer en réseau donc, avec les autres joueurs de la planète rallye. Jouable à 16, ce mode est sympa et complet mais malheureusement, on ne peut pas dire qu'il soit beaucoup joué, il est parfois assez long de lancer une partie. A court terme, cela semble rapidement compromis de prendre son pied dans ce mode. Enfin, le mode carrière, appelé Road To Glory sera le nerf central du titre. Vous serez dans la peau d'un jeune pilote aux dents longues, et vous devrez vous mesurer aux autres grands espoirs de la discipline pour devenir le numéro 1.

Et une Majorette qui saute, une !

Ce mode est assez prenant, bien que classique jusqu'au bout des doigts, et les courses s'enchainent à un rythme élevé. Il faudra débloquer des courses en gagnant des étoiles, durement glanées en arrivant bien classé ou en pilotant avec du style. Les spéciales et les rallyes s'enchainent et régulièrement, vous débloquerez le droit de foutre la misère à un jeune espoir de rallye dans une super spéciale en 1 contre 1. Bien entendu, comme tout mode carrière qui se respecte, vous pourrez débloquer de nouvelles voitures, des kits pour les améliorer en fonction de leurs classes, et même des sponsors pour afficher vos couleurs sur vos bagnoles. Pour varier les plaisirs, des courses originales seront proposées, comme par exemple, des spéciales où il faudra tamponner des obstacles de couleurs vertes et non rouges, pour éviter d'être freiné en route, ou des runs face à un hélico qui sera votre adversaire, ou bien encore, du drift pour déraper comme un sagouin sur la piste, bref, il y a de quoi faire pour se détendre dans son canapé avec son pad.

C'est beau une ville déserte le jour

WRC 3 est un petit jeu sympa à prendre en main, qui a le mérite de ne pas prendre la tête. Tout d'abord, la jouabilité est configurable dans tous les sens, en fonction du degré d'assistance que l'on souhaite, du niveau de l'IA, ou du nombres de rewinds que l'on s'accorde. Cela n'aura pas d'incidence sur votre carrière, donc si on est mauvais et qu'on a besoin d'aide, on ne sera pas pénalisé par le titre. Un bon point pour le joueur du dimanche qui cherche à s'amuser sans se prendre le chou. Par contre, il faut bien avouer que c'est un peu répétitif et que même si les tracés sont funs avec des virages en épingle à la pelle, il viendra un moment, assez vite d'ailleurs, où on se demande si on a pas déjà fait le tour du propriétaire. Et comme WRC 3 a la manie d'avoir quelques défauts techniques, cela gâche le tout.

J'adore la modélisation des brins d'herbes...

Milestone a peut-être effectué un gros travail sur la refonte de son titre, il reste encore du taf pour atteindre le niveau de la concurrence, rien que sur le terrain de la modélisation des véhicules, et l'aspect graphique des environnements. Sur le premier point, les voitures sont ressemblantes à la réalité, mais le nombre de polygones n'est clairement pas élevés et les textures utilisées ne sont pas franchement dignes de ce qu'est capable d'afficher nos consoles aujourd'hui. Certes, les dégâts sont visibles, mais limite ça aggrave le tout, car voir notre voiture défoncée, c'est la preuve visuelle que nos caisses à savon ont été modélisées à la truelle. De plus, l'aspect graphique général, sans être trop moche, car la luminosité est plutôt bien rendue avec des passages sous l'ombre des arbres réalistes, du coup, ce n'est pas du tout évident à appréhender les virages le pied au plancher, souffre d'un espèce de filtre qui rend le tout terne et sans éclat. On se croirait en Normandie, même quand on roule en Espagne en plein cagnard. Cela manque clairement de peps, et ce n'est pas l'ambiance qui rode autour de la piste qui va réveiller les morts, entre le public limité à quatre gusses mal modélisés qui agitent les bras et un train qui passe au loin sur un pont.  Heureusement que le copilote fait bien son boulot, sans lui on s'endormirait au volant...

Et oui : la vue cockpit est moche

Vous l'aurez compris WRC 3 est un jeu qui vous détendra un petit moment, surtout si vous kiffez le rallye et les dérapages sur les routes sinueuses. Mais il y a encore pas mal de boulot pour les développeurs avant qu'ils nous sortent un titre qui justifie le fait de payer pleins pots un jeu du genre en plein mois d'octobre, période où les gamers ont le compte bancaire qui couine. À réserver aux coureurs de spéciales du dimanche, et aux fans assidus de Sébastien Loeb.

WRC 3 - Note XboxOrNot

59 /100
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  • Mode carrière classique mais prenant
  • Prise en main agréable

  • Modélisation des voitures pas top
  • Live qui risque de sonner vite creux
  • Aspect graphique tristounet
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