Wreckateer Moi, les jeux Kinect, ça me connait. J’ai des jeux (pourris) pleins mon tiroir. J’ai parfois l’impression d’avoir une ludothèque Wii du pauvre type qui ne connait que le rayon jeux vidéo du supermarché, et qui par conséquent, collectionne les titres NordicGames. Si, si, je suis sûr que c’est ça. J’ai même eu un succès “Va pas te déboiter l’épaule !” sur Diablolic Pitch. Je suis un testeur, un vrai.
Bref, moi, j’ai du jeux Kinect. Du bon, du très bon, mais beaucoup de daubes. Et le pire dans tout ça, c’est qu’à force d’en tester, j’ai mal à l’épaule. Et puis là, c’est le Summer of Arcade, et on me propose d’essayer le Angry Birds du Kinect, annoncé en grande pompe (même si cela faisait plus sourire jaune qu’autre chose) à l’E3 de cette année. Je parle bien entendu de Wreckateer !! Tacataaaaaaaa j’ai envie de dire...
Lucky Luke doit se ballader dans le coin, c'est sûr !Une simulation de démolition de château-fort, voilà comment on peut définir Wreckateer. Il fallait l’inventer, et bah, ils l’ont fait. Dis comme ça, c’est pas forcément très excitant, mais vu que c’est une copie carbone, en 3D et jouable à Kinect d’un must-have du smartphone, Angry Birds, on peut se dire que oui, pourquoi pas, cela peut être addictif. Et bien, mine de rien, cela remplit son contrat. Pourtant, le principe est tout bête. Comme quoi, pas besoin de s’astiquer le cerveau pendant des heures pour pondre une bonne idée de jeux vidéo. Pour qu’un jeu Kinect fonctionne, il faut tout d’abord que le gameplay soit aux petits oignions et qu’il s’adapte parfaitement au principe du jeu. Dans Wreckateer, on dirige une catapulte et des projectiles. Cela fonctionne très bien. On avance d’un pas, on attrape l’arbalète géante, on ramène les bras en arrière pour tendre la corde, on baisse ou lève les bras pour viser en hauteur, et pour les côtés, on se déplace... sur les côtés. On lève les bras et hop, le projectile s’envole pour tout dégommer. Une fois en l’air, le boulet de canon peut être légèrement dévié en lui foutant des coups avec les mains. Et certaines munitions seront spéciales, par exemple, le projectile volant, on lève les bras, des ailes se déploient, et on peut planer afin de récupérer des bonus et viser pile poil le truc qu’on veut défoncer. Simple et bougrement efficace. Et Kinect tient la route. Un miracle.
Chérie !! Il va falloir refaire la façade, on va cailler cet hiver...Les châteaux à détruire sont nombreux, et de plus en plus complexe, du moins pour obtenir un score de ouf et décroché une médaille d’or. Il y en a quand même une cinquantaine, c’est plus que correct. Pour rajouter un peu de piquant, vu que le scroring est le fer de lance du titre, des petits gobelins verts, au look débile (tiens tiens Angry Birds fait des émules) vous nargueront sur la map, et si vous les tuez au passage, et bien votre score ira bien mieux. Simple, prenant et jouissif, on ne peut vraiment pas reprocher grand chose à Wreckateer. Bien sûr, tout n’est pas génialissime, à commencer par un environnement graphique un peu léger, même si pour du XBLA c’est pas non plus dégueu. On peut pester devant une bande son qui manque de piquant, et par une localisation française qui s’arrêtera aux sous-titres. Et niveau multi-joueurs, on doit se contenter de petites parties offline, à tour de rôle. Bref, avec un peu plus de profondeur, on aurait sans doute atteint le top du top du jeu Kinect, et sur XBLA pour le coup. Je connais un tas de jeux boites vendus 50 euros qui sont des hontes ultimes comparés à Wreckateer. Alors pour 800 points Microsoft, si votre Kinect prend la poussière, vous pouvez craquer, vous ne le regretterez pas. Certes, ce n’est pas le jeu du siècle, et en plus, c’est un pompage à peine caché de Angry Birds, mais pour une fois qu’on prend du plaisir sur un titre Kinect, c’est (château-)fort !
Si tu me cherches, je te balances sur la colline qui a des yeux