Xenon Racer 2019

48 /100
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Xenon Racer

Xenon Racer - C'est comme le Canada Dry

Xenon Racer, c’est un peu le Canada Dry de Ridge Racer.

Et oui, je dois dire que Xenon Racer est une déception à mes yeux. Je l’attendais avec beaucoup d’impatience et le soufflet est redescendu très vite une fois le jeu lancé. Pourtant la promesse était là : des véhicules futuristes rapides où la maîtrise du drift est indispensable sur fond de musique électro. Tous les ingrédients étaient là, mais la sauce ne prend pas. Pourtant, l’intro donne envie, avec ce design futuriste, ces villes bien foutues, et ces bolides aux lignes racées. Mais une fois le pad en main pour enchaîner les tours, c’est une autre histoire.

Gooooooooooooo

Le gameplay se base sur deux choses : les dérapages et le turbo. Plus on dérape, plus on peut faire monter notre jauge de boost. Alors, à chaque virage, on drifte, puis dès qu’un turbo s’est débloqué, on accélère à fond. Dans les faits, les enchaînements de virages ressemblent à Ridge Racer, mais ici, c’est beaucoup moins chirurgical. Le drift n’est pas toujours bien géré : parfois notre voiture réagit correctement, parfois non elle se permet un petit retard, ou n’enchaîne pas un deuxième drift dans la foulée alors qu’on pensait faire ce qu’il faut. Les murs ont en plus la fâcheuse tendance de nous « bloquer » dans le sens où on dirait qu’il y a de la Superglue dessus. Et comme il y a une barre de dégâts qui est juste là pour nous faire chier, et bien on regrette de frotter les murs, sous peine de devoir respawne au bout d’un moment au milieu de la course et perdre l’avance qu’on avait gagné.

A fond les ballons

L’IA du jeu est mal foutue également : même en facile, certaines courses sont abusées. Parfois les concurrents font ZERO erreur et tracent comme pas possible. Parfois on a deux mille mètres d’avance (c’est marqué à l’écran) et deux virages plus tard, sans faire d’erreur spéciale, on se retrouve avec un bolide qui nous double. Enfin le pire, c’est dans les courses à checkpoint contre le chrono qui sont parfois très compliquées à finir sans qu’on sache vraiment pourquoi. Bref, c’est dommage, car le jeu, au lieu d’apporter du fun, donne de la frustration. Le fun est aux abonnés absents alors que cela devrait être la raison d’exister de Xenon Racer. C’est loupé. Et ce n’est pas le mode multi-joueurs en ligne vide comme pas possible qui va sauver les meubles.

Je me suis mal garé

Techniquement, le jeu est plutôt agréable sur Xbox One X, mais évitez le mode Graphique car les chutes de framerate seront légions. En mode Performance, le jeu est fluide et l’impression de vitesse est bien présente. Heureusement, vu qu’on roule souvent à plus de 300 km/h. Les bruitages sont plutôt anecdotiques, mais le plus gros problème est la musique que j’ai trouvé tout d’abord « bof » pour au final être répétitif. Alors « bof + répétitif » vous comprenez que ce n’est pas la panacée. Alors oui, le contenu du jeu est plutôt conséquent si on veut finir le mode carrière, mais il faut être courageux pour lutter contre une difficulté mal calibrée, supporter une musique à la con, et se battre avec un drift mal foutu.

Un mur collant

Xenon Racer est une déception. Un jeu au potentiel ludique certain qui se plante au premier virage à cause d’une ambition bien trop grande pour ses épaules. Car en plus, il a le luxe de se vendre à plus de 50 euros. Non clairement, il ne les mérite pas. En promo, après moultes mises à jour pour calibrer les défauts, je ne dis pas, mais en attendant, il ne mérite pas la moyenne.

Xenon Racer - Note XboxOrNot

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