Alone in the Dark En 1992, l'horreur avait un nom : Alone in the Dark. C'était bien avant le raz de marée Resident Evil de chez Capcom. En 2024, pour ce remake qui modernise la licence, on sent l'inspiration des remakes de chez Capcom justement. Est-ce une bonne idée ?
Alone in the Dark, c'est une plongée vertigineuse dans les abysses de la terreur. Imaginez-vous, vous baladant dans les couloirs lugubres du manoir de Derceto, où chaque ombre cache un secret et chaque porte peut vous mener droit vers l'enfer. Dans cette version revisitée du classique de 1992, vous incarnez soit Edward Carnby, un détective privé au charisme imposant, soit Emily Hartwood, sa cliente au caractère bien trempé. Ensemble, vous vous lancez dans une quête à la recherche de la vérité, mais attention, dans les ténèbres, rien n'est jamais ce qu'il semble être.
Parlons un peu de la réalisation, car soyons honnêtes, j'ai été agréablement surpris. La direction artistique nous fait entrer dans le délire, les textures sont loin d'être vilaines et les personnages sont bien modélisés, mention spéciale pour les visages. D'ailleurs, on reconnait bien les acteurs principaux, David Harbour en tête. Globalement, la réalisation est une réussite, cela rappelle un peu les derniers remakes de la saga Resident Evil, c'est un vrai compliment. C'est un poil moins beau dans les détails et certains effets de lumière, mais on ne va pas se plaindre, le titre respecte la licence Alone in the Dark ! A noter que avant le lancement du jeu, on a eu quelques petits soucis techniques avec de rares chutes de framerate et quelques bugs de textures.
Maintenant, parlons ambiance. Imaginez-vous entouré de brumes épaisses, où chaque son, chaque murmure vous fait dresser les cheveux sur la tête (enfin si vous êtes une flipette bien entendu). C'est exactement ça, l'ambiance de Alone in the Dark. On se croirait presque plongé dans un roman de Lovecraft. Les bruitages sont impeccables, bien que parfois un peu exagérés, mais après tout, dans un jeu d'horreur, l'exagération est de mise. La musique est globalement de bonne qualité mais j'ai trouvé que dans certains cas, elle n'était pas dans le ton de ce qui se passe à l'écran. Les doublages en français sont bons et c'est une excellente chose pour être impliqué dans l'histoire.
Quant au gameplay, il reste fidèle aux standards du genre, avec un mélange de phases d'exploration, d'énigmes à résoudre et de combats désespérés contre des créatures cauchemardesques. On est dans du classique, c'est un TPS avec une vue assez proche qui zoome au niveau de l'épaule quand on dégaine son arme. Cela ressemble beaucoup aux récents remakes de la série Resident Evil. Il y a un inventaire à gérer, des énigmes, des monstres pas beaux qui veulent notre peau etc. Si vous avez déjà joué à un Resident Evil moderne, vous serez en terrain connu. Cela dit, cela n'empêche pas Alone in the Dark de se démarquer par son charme unique. A force du bouffer du Umbrella et des unités d'élite STARS, cela fait du bien de retrouver ce bon vieux Carnby.
En ce qui concerne la durée de vie, il faut compter à peu près 8 heures pour venir à bout de l'aventure, mais ne vous arrêtez pas là. Avec la possibilité de rejouer avec le deuxième personnage, vous pouvez découvrir de nouvelles facettes de l'histoire et débloquer des éléments cachés. C'est un vrai bon point pour le côté replay value, et au final, si on kiffe l'histoire, on reprend un second shoot d'adrénaline d'un point de vue différent.
En conclusion, Alone in the Dark est bien plus qu'un simple remake. C'est une lettre d'amour adressée aux fans de la première heure, une promenade effrayante dans les méandres de l'horreur, et surtout, un bon survival horror moderne. Alors, prêt à vous retrouver seul dans le noir ?
