Baldur's Gate 3 C'est bon, on peut fermer boutique, LE jeu est là !
Baldur's Gate 3 est arrivé sur Xbox Series après le PC et la Playstation 5 et du coup, on a le droit au jeu sans fioriture, maîtrisé et tout le toutim. Le je débarque juste après les Game Awards qui auraient dû être rebaptisés les Baldur's Gate 3's Awards. Pour moi, vu la concurrence sur le jeu de l'année, c'était facile pour lui mais il faut avouer qu'il fait parler de lui et qu'il donne envie à tout point de vue. Quand on voit le chemin depuis le second épisode où Théo n'était pas né dans notre rédaction (2000) et quand on voit le chemin depuis l'alpha et la beta, Baldur's Gate 3 semble avoir tout pour lui.
Il faut dire qu'il n'a pas cherché à être comme untel ou de cocher telle ou telle case moderne, Baldur's Gate 3 vient pour faire du jeu de rôle façon Dungeons & Dragons dans un habillage léché. Dans le genre, nous avons des jeux comme Pathfinders ou Solasta mais il manquait un cachet AAA. Larian Studios vient donc changer ça, il chope des récompenses à gogo et on sent que j'ai la pression car peut-on dire du mal d'un tel jeu ? En rigolant, Riggs dans son fameux pitch me dit : "Dépêche toi de lui foutre 99 avant le 31 décembre". Chez nous, si le jeu est bon, il aura mérité sa note et s'il nous déçoit... Pareil mais en moins bien. Il est tant de se lancer dans Baldur's Gate 3.
Tout commence "bien" pour nous car notre personnage, il est kidnappé par des hommes poulpes sortis de Cthulhu et après avoir observé ma voisine de cellule se prendre un ver dégueu dans l'œil, j'ai le droit au même traitement. Mais, contre-attaque sur le vaisseau, téléportations, dragons, batailles et paf ! Je suis libéré de mes liens. Je dois donc m'échapper et soigner mon problème de ver ! Voilà, c'est le début et on a mangé de la cinématique de qualité, des musiques épiques et visuellement, je suis ravi. Ensuite, mon échappée du vaisseau et mes premiers pas seront le "tuto" sous forme d'effet waouh, de décisions et de combats. Sur le fond, on en prend dans tous les sens. Chaque dialogue ou chaque exploration peuvent se faire de plusieurs façons et j'ai résolu bien des situations en parlant ou louvoyant.
Il faut dire qu'en matière de choix, on en a pour notre argent avec Baldur's Gate 3. Rien que pour créer mon personnage, il m'a fallu 1 heure pour tout regarder, explorer et tout le toutim malgré mon idée de base bien arrêtée : faire un paladin. Il faut dire que chacune des 12 classes vous fait un peu de l'œil et jouer un barde est aussi valable qu'un barbare, un mage ou un moine. Les atouts seront différents mais c'est viable. Idem pour votre race où encore une bonne douzaine de choix avec leurs avantages et inconvénients sachant que rien n'est interdit dans l'absolu. Un homme dragon barde, un gnome barbare, un Jingoro nécromancien ou un Shinzay guerrier… Bref, on a de quoi faire et on trouvera forcément un look à notre sauce. Pas forcément 10 000 options sur les traits du visage mais assez de types, de choix de cheveux ou barbes ou autres pour avoir un personnage qu'on adorera. Les plus curieux pourront même choisir et admirer les personnages tout nus et les amateurs d'elfes ou de nains auront de quoi avoir la mâchoire qui se décroche car Baldur's Gate 3 est beau.
De près comme de loin, Baldur's Gate 3 assure un max avec en prime des voix et des musiques saisissantes. Le thème de base du jeu est dingue et je l'ai encore en tête en écrivant ses lignes. J'aimerais pouvoir me plaindre sur les graphismes mais Baldur's Gate 3 fait tout pour m'en empêcher ! A croire qu'il m'a jeté un sort !
En parlant de ça, le gameplay se fait en plusieurs temps : une phase exploration où l'on se balade tranquillement, une phase de choix (action ou dialogue) et une phase tour par tour pour les combats. En exploration, c'est un plaisir, on a l'effet waouh à chaque nouvelle zone, on observe chaque lieu, chaque personnage… Un régal et fluide en plus. Pour les choix, on a ça pour les mécanismes, les actions spéciales ou les dialogues. Dans certains cas, un test via "jet de dés" sera effectué comme dans un bon jeu de rôle en vrai. Une phase faite ludiquement mais ce sera peut-être le truc le plus dur à accepter pour certains joueurs. Mais Baldur's Gate 3 fait ça bien et tout est expliqué et instinctif. Et on retrouve ce côté incertain de l'action/choix que l'on peut avoir dans la vie. On veut crocheter le bureau de Riggs par exemple, on a cette petite tension au moment de passer la serrure ou ce moment délicat où l'on baratine un truc et on croise les doigts pour qu'il nous croit si l'on se fait choper.
Pour les combats, c'est du tour par tour avec mouvement/action/etc. comme on le retrouve souvent. Les jets de dés sont quelque part effectués mais c'est plus discret (on a l'info dans un coin de l'écran pour les curieux). Mine de rien, même en facile, le placement de ses héros, la gestion des actions et des sorts demandent un peu de tactique. Mais les possibilités sont nombreuses avec embrasement de zone, jet d'ennemi, utilisation du décor pour se planquer… Et tout ça très instinctivement. Je n'ai pas galéré à trouver les touches ou à activer quelque chose. Certes, il y a beaucoup d'info à ingérer mais la plupart se fait naturellement et on apprend les choses au fil de nos heures de jeu.
Surtout que Baldur's Gate 3 ne fait pas dans le jeu rapide. Une bonne centaine d'heure, c'est un peu le tarif de base (80h si vous êtes du genre rapide) et là encore, on a envie de continuer à jouer, voir de lancer une partie avec un autre personnage ou même de jouer en coop' car c'est possible aussi !
En prime, les fans auront la version Deluxe digital potatoes avec plein de truc comme des artworks, des musiques mais aussi des objets pour le jeu comme le masque pour changer d'apparence et ajouter encore plus de piment au jeu.
Bref, le plus dur avec Baldur's Gate 3 est de se dire que l'on ne verra plus les autres jeux comme avant. Comme dans la mythologie, le retour de Baldur est synonyme de grandeur et ce ne sont pas les joueurs qui vont s'en plaindre !