Burnhouse Lane Un titre qui veut nous prouver qu'il y a toujours une raison d'avancer même quand on est au fond du trou.
Burnhouse Lane nous propose une expérience horrifique inédite qui nous emmènera non seulement dans de bien sombres endroits, mais nous fera aussi sourire, pleurer et réfléchir au sens de la vie et à tout ce que nous prenons pour acquis.
L'histoire débute avec Angie Weather, une infirmière au cœur brisé qui, après avoir perdu son mari et été confrontée à un diagnostic de cancer du poumon, se trouve au bord du désespoir. Cependant, sa vie prend un tournant inattendu lorsqu'elle reçoit un appel pour devenir l'infirmière d'un vieux fermier nommé George, la conduisant ainsi à découvrir une porte mystérieuse menant à l'intrigante Burnhouse Lane.
Burnhouse Lane est un autre monde énigmatique, un purgatoire habité par les perdus. On est un peu dans un délire à la Silent Hill. C'est ici que Angie rencontre une entité étrange connue sous le nom de "The Burned Cat" qui lui propose un marché singulier : prendre quatre vies en échange de la guérison de son cancer. Ce marché l'amène à entreprendre un voyage étrange rempli d'horreur profonde, de mythes étranges et de lieux oniriques inhabituels.
Le gameplay de Burnhouse Lane est simple mais efficace. Dans un monde en 2D où on se déplace de gauche à droite, on peut utiliser des armes ou faire une ruée pour détruire des objets, tuer des ennemis ou les esquiver. Pour sauvegarder, il faudra penser à faire une pause clope. Une manière originale de rappeler pourquoi Angie est à Burnhouse Lane (son cancer) et en même temps, si on ne sauvegarde pas manuellement, on va perdre la progression dès qu'on va mourir. Et pour info, si on se loupe avec un ennemi, c'est la mort directe ! Par moment, on devra contrôler un chat dans des passages axés sur la plateforme, et ce n'est clairement pas l'idée du siècle. Heureusement, ces moments se font rares.
Du point de vue graphique, Burnhouse Lane brille par son identité visuelle à la fois unique et magnifique. Les décors sont soigneusement conçus avec de bons effets de lumière, créant une atmosphère intrigante et parfois malsaine. Le travail sur la couleur est remarquable. Enfin, les personnages sont des dessins en 2D animés d'une manière un peu désarticulée mais l'ensemble est cohérent et donne à Burnhouse Lane un look totalement atypique.
La bande-son de Burnhouse Lane complète l'expérience immersive. La musique sait se faire discrète quand il le faut et les bruitages sont réalistes. Les doublages en anglais sont de bonne qualité et mettent en valeur la très bonne écriture de l'histoire. Heureusement, il y a des sous-titres en français car le jeu est très bavard par moment. Pour arriver au bout de l'histoire, il faudra compter une dizaine d'heures de jeu.
En conclusion, Burnhouse Lane est une expérience vidéoludique unique et passionnante qui plaira sans aucun doute aux amateurs de jeux qui mêlent l'horreur et le narratif. Si vous cherchez un jeu différent et envoûtant qui sort des sentiers battus, il mérite amplement une place sur votre disque dur.