Les Sisters 2 : Stars des réseaux Quand la BD de William et Casenove revient sur nos consoles pour un 2eme opus à l'approche de Noël... Faut-il craquer ?
Un dimanche matin, dans une bourgade du nord de la France, un père et ses 2 enfants se réveillent d’une nuit où Morphée les a amené vers des destinations idylliques remplies de Pokémon, de Miraculous et autres gougouttes. Après le petit déjeuner et les devoirs du Mini Jingoro fait, Papa s’exclame : “Regardez ce que tonton Riggs vous a envoyé !”. Les 2 enfants à la mine réjouie déclarèrent en cœur “Les Sisters, on adore trop la série TV !”. Et oui, tonton Riggs sait parfois faire le Père Noël avant l’heure.
Mini Jingo et Jingorette aime la série TV mais il ne faut pas oublier que cette série est avant tout une bande dessinée. Deux sœurs Marine & Wendy vont faire les 400 coups, sous le regard désabusé de leurs parents qui ne pourront que contempler l’issue de leurs catastrophes. Dans ce deuxième jeu, elles vont tenter de devenir une star des réseaux sociaux. Si on peut critiquer la mise en avant des réseaux sociaux chez les plus jeunes, il faut reconnaître que c’est dans l’air du temps et que notre Redge doit avoir fait ce type de jeu dans sa jeunesse pour maîtriser si bien l’art de la controverse et de la sauce.
Mais revenons à nos moutons ou à nos 2 chérubins ! Après avoir choisi leur héroïne, Mini Jingo et Jingorette se retrouvent dans le monde des Sisters. “Papa, la maison... elle n'est pas pareille que dans la série !”, “C’est pas grave ça”, “Le jeu dit qu’elles habitent Millau, c’est pas vrai... elles habitent Pom les bains !”. Après vérification, le quartier s’appelle Pom les bains mais la ville est bien Millau. Comme quoi, Mr Microids, on ne fait pas avaler n’importe quoi aux fans de la série.
Nous sommes donc face à une ville modélisée, par rapport à l’œuvre originale, où Mini Jingo et Jingorettte se balade... “Faut faire quoi ?” “Beh, il faut faire des mini-jeux, des missions, parler à des gens pour gagner des followers sur Sis-Tok" “Ah, OK!”. Ils sont contents car leur héroïne, entre les points d’intérêt, peut se déplacer en skate, en roller et en kart.
Premier mini jeu, appuyer sur un réveil avant que le décompte n’arrive à zéro. Papa Jingo reste dubitatif sur le jeu mais les enfants trouvent ça rigolo ! Ensuite, on aura des épreuves de Tennis, de Basket, de clone de Guitar Hero... 24 mini jeux disséminés, çà et là dans la ville. Si on ajoute à cela les collectibles, les vêtements, les coiffures, les missions qui sont du style nettoyer des graffitis dans un clone de Power Wash ou attraper des toutous. Les plus jeunes devraient y trouver leur compte.
Mais ils ne sont pas dupes : “Papa, c’est nul quand on arrose les gens, ils ne font rien” “Papa, Wendy, elle flotte dans les airs. Ses pieds ne touchent pas le sol” “Papa, je suis bloqué “ “C’est un bug ça, ma princesse !” Même s’ils retrouvent l’univers de leur série, même eux se rendent compte de la faible prétention du titre. Si l’humour, les voix et certaines petites punchlines sont drôles, le jeu est bien destiné aux plus jeunes, je dirais entre 5 et 8 ans, pas plus. Vous, avec votre regard d’adulte, de joueur, vous serez décontenancé par la faiblesse du titre. Mais eux seront satisfait de contrôler leurs héroïnes dans des décors plutôt fidèles, une bande son entraînante et des mini jeux qui sauront les faire sourire même si certains demande l’aide d’un grand pour les accompagner par exemple le Guitar Hero qui n’est pas à leur portée.
En tant que parents, vous râlerez sûrement sur le côté mercantile de l’objet... attendez une promo ou des soldes, car il n’y a pas plus belle récompense que le sourire et la joie de vos enfants qui sont heureux de retrouver leur série, de vivre un moment en famille avec leur héros.
