Quand les Dessins Animés de notre enfance rencontre la mollesse.
Vendu comme un retour dans le temps par le biais des dessins animés de notre enfance mais en jeu vidéo.... Il est vrai que ce jeu ne déçoit pas, dès l’introduction, on est envoyé vers l’univers des dessins animés ricains de la grande époque des 80s : GI Joe, mais surtout Les maitres de l’univers, dont on sent clairement l’influence. Pas le remake controversé de Netflix, évidemment.
Pendant le générique, on est transporté par la voix du Bernard Minet local ricain avec tout le kitch et les arrangements musicaux cher à cette période ! Une fois la stupéfaction passée, on nous demande de choisir parmi 4 héros avec chacun leur classe Mage, Archer, Chevalier, Voleur et leur difficulté de prise en main associée.
On se lance dans l’aventure, deuxième stupéfaction... c’est plutôt chatoyant ! Un univers très coloré, très cartoon qui évoque Taram, Brisby ou en jeu vidéo, Dragon's Lair de l'époque des salles d'arcade... Une vue FPS, pourquoi pas ? Un mix FPS/Roguelite/Dungeon Crawler c’est audacieux !
Et comme dirait la voix off de Sans Aucun Doute de Julien Courbet : “ Et là, c’est le drame !”. Les premiers ennemis arrivent avec la vitesse d’un Bernard Lama du PSG ayant consommé un joint ou d’un Doc Gynéco au sommet de sa forme. On attaque avec les gâchettes, Y dégaine une arme lourde, un pouvoir avec RB et une capacité spéciale avec LB. Le bestiaire est plutôt varié : Squelette soldat, Champignons tueurs, Araignées cracheuses de flammes... Mais mon dieu, on n'a aucun sentiment de puissance, de nervosité, de tension. C’est mou du genou.
Nous n’avons qu’une hâte : nettoyer la salle et récupérer une aptitude et passer à la suivante. Sans motivation aucune. On peut jouer à plusieurs en ligne, lors de ma phase de test, j'ai trouvé 2 autres compagnons d’infortune mais le seul avantage c’est que vous vous ennuierez à 3 ! Une fois passé un nombre de salles rébarbatives, vous affronterez soit un Mid Boss, soit le Boss final du chapitre, qui est, disons-le clairement, un “sac à PV” plus qu’une aventure épique. Bien sûr, en appuyant sur les 2 sticks analogiques, vous pourrez vous mettre, pendant une courte période en état de transe, qui boostera vos capacités, au son d’un cri digne des dessins animés nommés ci-dessus mais même dans cet état sensé vous galvaniser vous serez plus proche d’un malade en fin de vie suppliant pour que l’on abrège ses souffrances que d’un héros au cœur vaillant.
Pour le côté technique, on va de Charybde en Scylla, outre une musique tellement anecdotique qu'elle ferait passer une musique d’ascenseur pour un tube de David Guetta. Il m'est arrivé d’être coincé dans le décor, de disparaitre sous la map, d’avoir un clipping sur des ennemis... Bref rien ne sauve le pauvre MythForce, hormis sa D.A, d’un jeu raté. Si son développeur Beamdog partait d’une bonne intention, il manque une bonne phase de polish et d’un bon retour de Beta Testeurs et de Q.A pour éviter que sombre le navire.