Bon, l'idée est bonne. La séquence d'intro est bonne. Et c'est tout !
Vous vous souvenez notre test torturé de Payday ? Le jeu que l’on trouvait marrant mais mal foutu. Que l’on aimait tout en détestant. Le jeu où avec Riggs, nous tentions de jouer les malfrats sur fond de musique techno. Les gars de Payday 2 ont utilisé leur concept pour bosser sur un jeu du même type mais dans la seconde guerre mondiale ! L’intro fait la part belle à la surenchère et à se balader avec une grosse paire de couilles sur fond d’explosion géante. La séquence en question avait un petit côté Expendables chez les 12 salopards ! Il est donc possible de dire que cela commence bien.
Oui, c’est possible mais cela s’arrête là ! Ensuite, on a du Payday mal dégrossi : graphismes pas aboutis, manque cruel d’imagination dans le décor et barrière invisibles infranchissables sont votre lot. A cela s’ajoute une musique « héroïque » qui se déclenche n’importe comment et n’importe où. J’en rirais presque si le gameplay ne venait pas me plomber.
Ici, le système de classe de Payday est préservé : un tank, un éclaireur, un sniper, etc. On retrouve le côté pimp my soldier avec bonus et armes à la clé mais le cahier des charges s’arrête là. Ensuite, c’est très imprécis. J’imagine bien que les armes de l’époque n’était pas toujours top mais elles sont proches du tromblon dans ce jeu. On arrose et on prie pour que ça touche. D’ailleurs, même quand ça touche, ce n’est pas toujours gagné (même en facile), les ennemis peuvent vivre ou mourir selon l’envie du jeu. Un balle dans la cheville mortelle et une balle dans la tête qui est une égratignure sont deux situations possibles dans ce jeu.
A cela s’ajoute des missions farfelus où l’on dézingue des troupeaux de soldats allemands qui viennent à l’infini. A la fin d’un niveau, à vous quatre, vous aurez tué l’équivalent d’une ville de 10 000 habitants sans que le court de la guerre ne soit vraiment altéré par cet exploit. On se demande même à quoi servent les objectifs mis à part vous balader dans des décors sans âmes pour effectuer des missions qui se résumeront à « attendre une vague d’ennemi ». Ce pose alors le problème des munitions car à force de plomber, on doit faire gaffe mais le corps à corps viendra vous aider avec son animation en carton pâte.
Sur le papier, l’idée était bonne mais trop de vague d’ennemi pour tout et n’importe quoi, ça tue le plaisir du jeu. Les objectifs sont en plus assez bêtes puisque l’explosion d’un bunker devra par exemple se faire avec un bidon d’essence alors que vous pourriez tout aussi bien jeter une grenade. Ainsi, Raid World War II est un jeu inachevé et mal fichu qui servira juste à ce que John Cleese puisse payer ses multiples pensions puisque l’acteur est l’un des featuring du jeu.