Skautfold: Usurper Retour gagnant pour Skautfold ?
Skautfold: Usurper est la suite de Skautfold: Shrouded in Sanity. Autant dire que Riggs est inquiet quand il voit débarquer la suite car il se dit qu'il va devoir peut-être jouer les messagers de mauvais augure. En effet, le premier jeu était un des grands champions de l'an passé dans les jeux mauvais. 14 sur 100, autant dire que l'on part de loin. Du coup, on est rassuré avec Skautfold: Usurper, cela ne peut pas être pire, si ?
Skautfold: Usurper est la suite en terme d'histoire du premier jeu mais pas besoin d'avoir suivi le premier titre (heureusement j'ai envie de dire) pour comprendre ce qui se passe. Au début, un tas de chairs informe tombe dans les égouts d'un château et il doit prendre possession d'un corps pour pouvoir vivre et accomplir son destin. Comme dans le premier jeu, un pacte est passé avec l'hôte et libre à vous de refuser, d'avoir un succès et c'est le game over. Sinon, vous devez aider celui qui a ramené votre corps à la vie et tenter de vaincre les forces maléfiques qui hantent le château.
Pas évident d'entrer dans le délire de Skautfold: Usurper même si l'histoire est déjà vu à diverses sauces. Le rythme des dialogues et le fait qu'au final, ils ne nous apprennent presque jamais rien n'aide pas. De plus, comme son prédécesseur, Skautfold: Usurper ne sait pas placer ses tutoriels comme il le faut. On apprend les coups ou on doit apprendre à les faire avant d'avoir la bulle d'info... Un peu comme si on vous livrait le plan d'un meuble une fois qu'il est monté ! Merci les mecs !
Mais, malgré ce soucis de rythme, Skautfold: Usurper fait mieux que son aîné sur tous les plans. Ok, c'est facile mais visuellement, c'est plus lisible, mieux agencé et il y a un côté Castlevania minimaliste qui s'en dégage. Nous sommes loin d'un Blasphemous ou d'un Dead Cells en terme de graphismes à l'ancienne qui claquent des slips en armure mais on appréciera un peu plus la balade que dans la bouillie infecte du premier opus. Dommage pour le côté minimaliste et que le design de certaines zones soit si vide et sans intérêt.
Côté gameplay, Skautfold: Usurper change la donne avec une vue en 2D de profil qui fait le taf bien mieux que l'espèce de vue de 3/4 de l'épisode précédent. Vous comprenez encore mieux ma comparaison avec Dead Cells et Blasphemous. Mais là encore, nous n'aurons pas la fluidité des maîtres. Skautfold: Usurper demeure tout de même jouable et si l'on a déjà fait des jeux du genre, on va vite être à l'aise avec les esquives, le placement et le choix des armes. Skautfold: Usurper demandera tout de même de la patience car pour la moindre compétence, le moindre point en bonus, il faudra cravacher.
Skautfold: Usurper n'est pas ouf mais il n'est pas désagréable au final. Un jeu qui se laisse jouer sans pour autant être inoubliable. Avec une progression comme ça, le troisième jeu de la saga devrait être culte !
