Skinny and Franko: Fists of Violence Coupé, décalé à coup de vodka dans la tronche !
Avec un titre comme Skinny and Franko: Fists of Violence, j'ai l'impression d'avoir un beat'em up avec moi et le boss en balade ! Mais en fait, il s'agit plutôt de la suite d'un jeu qui a vu le jour en 1994 soit 10 ans avant la naissance de Théo ! Dans Franko : The Crazy Revenge, nous avions Franko qui bottait le cul des punks de la ville comme cela se faisait si bien dans les beat'em up de l'époque. Vous me direz avec Streets of Rage 4, on continue à le faire mais les 90's, c'était une palanquée de jeu où les rues des villes étaient un lieu où les punks rodaient ! Dans le jeu original, nous étions sur Amiga et en Pologne ! Et ouais, cela changeait du cadre habituel ! Le jeu a son lot de fans en Pologne et un retour a été envisagé fin des années 2000. Après un financement réussi, nous avons donc la suite d'un beat'em up que j'avoue découvrir ici. Qu'avons nous donc ici pour le retour de Franky... euh... Franko !
Depuis les événements du 1er jeu, Franko a fait profil bas à l'étranger et il mène une vie de merde rongeant son frein pour ne pas défoncer les gueules qui se foutent de lui. Du coup, quand Skinny, son pote resté au pays, lui dit que leur pote a été kidnappé par les méchants punks, policiers corrompus, villageois tarés de la ville ; Franko prend un billet d'avion pour la Pologne et va se défouler ! Le scénario tient sur un post-it mais le jeu le raconte longuement. L'introduction dure 5min et dans les niveaux, on a quelques dialogues bas de plafond. Idem entre les niveaux, Skinny and Franko: Fists of Violence est un beat'em up bavard là où les autres enchaînent en 3 écrans pour nous parler de l'intrigue.
Skinny and Franko: Fists of Violence aime prendre son temps et si 8 niveaux, c'est clairement peu, ces derniers sont parfois très longs pour un jeu du genre. Je veux dire, 30 minutes pour aller de droite à gauche (ou l'inverse), ça fait long. Les Tortues Ninja ou les botteurs de cul de Streets of Rage mettent 3 fois moins de temps. Les beat'em up avec autant de temps sont en général les Musou ! Et même ces derniers sont moins bavards que Skinny and Franko: Fists of Violence ! Ici, le rythme et la redondance ont clairement raison de nos héros.
Plus c'est long, plus c'est bon ? L'adage si cher à Jingoro ne s'applique pas à Skinny and Franko: Fists of Violence. En effet, outre le blabla, on bastonne ! Et la baston est sauvage globalement. On tabasse, on lance les types et nos deux héros ont des caractéristiques propres : Franko a des chopes qui font mal et Skinny enchaîne les coups comme jamais ! Mais on balance 90% du temps les mêmes coups vu que les chopes et autres mouvements plus rigolos sont souvent mal détectés ou difficile à sortir. Rien de très instinctif ou balancé si l'on veut changer des frappes classiques et des coups en courant !
Pour vous dire, même le tuto n'a pas réussi à tenir la route et il s'est planté tout seul ! L'imprécision du gameplay est également visible dans les graphismes. Si l'on reconnaît le style du premier jeu en plus évolué, il faut avouer que cela ressemble à un jeu flash sur Beavis et Butthead avec des musiques rythmées mais oubliables. Les animations sont d'ailleurs assez saccadées. Dommage car on voit que les développeurs ont fait des efforts pour mettre des personnages en arrière plan qui font nawak ou des petites attentions comme des tags ou autres pour donner un peu de matière au jeu.
Si bien qu'après quelques bastons, on sent qu'on se fait un peu chier et que c'est assez mal cadencé. On pourra pousser le vice à le finir car en une ou deux grosses soirées, on peut finir le jeu avec un pote en coop. Mais il faudra sûrement une bouteille de vodka pour pleinement apprécier le jeu.
