Teenage Mutant Ninja Turtles Arcade: Wrath of the Mutants L’après Dotemu est compliqué !
Tiré du jeu d’arcade de 2017, Cradle Games et Raw Thrills nous livrent une conversion sur nos consoles actuelles. Déjà ce qui est intéressant de savoir c’est qu’en 2017, il y avait encore des jeux d’arcade qui sortaient ! Première nouvelle, je suppute que ce jeu n’est jamais arrivé hors des contrées américaines. Deuxième nouvelle, c'est qu’il est tiré de la série de Nickelodeon, ce n’est pas la série que je préfère, mais cela a permis aux tortues de passer les générations.
Je ne vous ferai pas l’affront de présenter ces vertébrés tétrapodes, issu de l’imagination de Kevin Eastman et Peter Laird en 1983. Ce qui commença comme une blague avec de nombreuses références à Daredevil et finira dans une tortuemania avec de nombreuses séries TV, films d’animation, live action et jeux vidéo jusqu’à nos jours. Cette franchise permet à un père de pouvoir transmettre à ses 2 enfants ce qui l’a fait vibrer étant jeune et de partager des moments de complicité avec son mini Jingo et sa Jingorette.
Teenage Mutant Ninja Turtles Arcade: Wrath of the Mutants est un beat'em up, classique pour un jeu des tortues avec une esthétique sombre et le chara design Nickelodeon. On peut y incarner les 4 tortues : Jingo, Theo, Zayow et Shinzay accompagné de Maitre Redge le rat… euh non ! Enfin, vous les connaissez. Vous reconnaitrez que même dans cette configuration, il y a toujours le gros relou qui ne peut pas avoir son nom qui finit par O ! Déception, on ne peut incarner que les 4 tortues, contrairement au titre de Dotemu qui nous offrait un choix plus large de protagonistes de l’univers des Tortues. Jingorette et le Community Manager de Sodebo sont déjà tristes, on ne peut pas incarner April !
Déception encore… Seulement 6 niveaux. Vous arrivez dans un menu central : 5 niveaux et le dernier à débloquer, une fois que vous aurez fini les autres. Pas réellement de liant, ce qui rend l’objet vidéoludique d'une tristesse à pleurer.
La technique utilisée est le 2,5D ce qui occasionne de nombreux soucis de lisibilité ! Quand on joue à plusieurs, il n’est pas rare de chercher sa tortue. Dotemu, par sa ligne claire, son pixel art, son nombre de protagonistes avait réussi à palier à ce défaut rédhibitoire. L’environnement sonore s'avère être un ensemble de notes, sans âme et les voix originales finissent par vous casser la tête. Car oui, les tortues sont très bavardes, elles ont toujours quelque chose à dire. Au début, on est enthousiaste... après 2 niveaux, cela vous prend le chou ou la salade. Trop d’humour, tue l’humour.
L’école du gameplay est, elle aussi, mise à mal. Si certaines features datent de l’époque Konami et de Turtles in Time, la palette de coups fait pâle figue par rapport à la dernière itération en date des petits français. Pas de coup chargé, pas de choix dans la variété des coups en courses, une facilité dans les chopes qui engendrent une grande frustration… Quand vous saisissez un ennemi, vous êtes à la merci de ceux qui vous foncent dessus ou vous envoient divers projectiles. La vie descend assez vite et ce n’est pas le super coup qui se charge en tapant des sbires de Shredder ou en ramassant certains items qui vous sauveront la donne à tello.
Les ultimes sont sympas et différents pour chacune des tortues, mais ce n’est pas non plus la panacée. Cela fera dire à vos enfants : “Ouah, trop stylé” alors que vous, vous resterez de marbre. Les différents items, à balancer sur la têtes de vos ennemis, sont variés et l'apparition de 2 strikers qui vous débarrassent du menu fretin à l’écran est bien trouvé, mais cela reste du cache-misère.
Car oui, le jeu est pauvre ! Pauvre en niveau, en coup, en interactions avec le décor, en scenario, en personnages, en histoire, en durée de vie... Le jeu dans un premier run en facile avec mes 2 progénitures se finit en 1 heure, montre en main ! C’est court, très court et même s’il est vendu à petit prix, loin des standards actuels de 70€... Les jeux précédents tels que TMNT Shredder’s Revenge ou la Cowabunga Collection, vous offriront plus de variété, de profondeur de jeu, de variété dans les situations que ce jeu moyen, voire en dessous de tout ! Pour moi, même si je manque d’objectivité, grand fan des tortues, c’est un grand NON et un coup de pied au cul.
