TRAIL OUT Plongez dans l'excitation du festival de courses explosives de TRAIL OUT ! Affrontez des pistes déchaînées à travers le monde, où la survie jusqu'à la ligne d'arrivée est votre objectif ultime. Domptez des voitures qui explosent, des pilotes propulsés dans les airs et une ambiance électrique alimentée par l'enthousiasme des fans. Rejoignez Mihalych dans sa quête pour remporter la coupe du festival en défiant des boss redoutables lors de combats uniques.
Ce titre sent bon le début des années 2000/2010, lorsqu'il y avait encore des jeux de course arcade débridés qui sortaient en masse sur nos consoles. TRAIL OUT rappelle fortement FlatOut, mais aussi Burnout, Split/Second, voire même NFS Hot Pursuit par moments. Et je ne parle même pas de la tonne de références à des films ou jeux que l'on trouve ici et là : il y a même une course où l'on pilote une Batmobile tout droit sortie du film de Tim Burton (bien sûr, sans la licence).
La progression du jeu rappelle également une époque révolue : il faut jouer pour gagner des médailles, des fans et de l'argent. Les fans permettront de débloquer de nouvelles voitures ou du matériel pour vos bolides tout droit sortis de la casse : moteurs, pneus, nitro, etc. Mais il faudra débourser de l'argent pour les acheter, évidemment. Parfois, il faudra même revenir en arrière pour obtenir de l'or partout afin d'atteindre le palier de fans ou de médailles requis pour débloquer le combat de boss. Car oui, le jeu propose un mode histoire où l'on incarne Mihalych, un pilote qui intègre le festival de TRAIL OUT. Vous devrez gravir la liste en éclatant la gueule de chaque boss pour devenir le numéro "UNO".
L'enrobage de ce mode histoire fait très nanar. Si techniquement les courses ne sont pas désagréables, oscillant entre moments de grâce et instants de faiblesse, les cinématiques et les personnages sont animés avec une raideur déconcertante, et la modélisation laisse à désirer. Quant au doublage, il est catastrophique. Je me demande parfois si cela est fait exprès, étant donné le niveau des dialogues souvent en dessous de la ceinture, mais cela semble contribuer à l'ambiance délirante du jeu. Les mouvements exagérés des sourcils de notre mécano lorsqu'une femme un peu trop sexy apparaît à l'écran ne font qu'accentuer cette impression.
Sur le plan technique, les environnements sont extrêmement variés, ce qui est très appréciable. Les voitures se détruisent entièrement, tout comme le décor qui peut partir en lambeaux. On peut traverser des granges, faire exploser des stations essence ou même être la cible de missiles lancés par un hélicoptère. Il y a de l'action à profusion. Certains passages sont scriptés et rappellent donc Split/Second ou NFS The Run. Certes, les textures ont tendance à se charger tardivement et il y a parfois de grosses chutes de framerate, mais pour un jeu au budget modeste, cela reste acceptable. Les effets de lumière, associés aux nombreuses explosions, contribuent à créer une ambiance de dingue. Même la bande-son, avec ses morceaux rock entraînants, nous replonge dans l'époque de ces jeux des années 2000. Les bruitages retranscrivent bien la violence des courses et les tôles froissées. Mais je le rappelle, les doublages en anglais restent affreux.
En termes de gameplay, c'est de l'arcade pur et dur, loin de toute réalité. Il faut maîtriser les dérapages et surtout les chocs. Au début, on finit souvent en tonneau ou en tête-à-queue, mais au fil des circuits, on comprend qu'il faut jouer des coudes, s'appuyer sur les adversaires ou les décors pour s'en sortir. C'est accessible mais loin d'être crédible. Et heureusement ! Ajoutons à cela des mini-jeux directement inspirés de FlatOut : bowling, fléchettes ou démolition d'une structure géante en Kapla. Bien entendu, le projectile, c'est notre pilote qui traverse le pare-brise pour tout défoncer. Il y a même un mode "zombie" caché dans un sous-menu du jeu. Un jeu dans le jeu, où l'on évolue dans un monde ouvert et où l'on doit sauver les boss d'une invasion zombie. On peut même sortir du véhicule pour affronter les ennemis à pied. Certes, les animations laissent à désirer, mais l'essentiel est là !
On peut également jouer jusqu'à quatre en écran partagé en local, un fait rare qu'il convient de souligner. En revanche, il n'y a aucun mode de jeu en ligne, il faudra donc se contenter de jouer sur le même canapé. Enfin, en ce qui concerne la durée de vie, comptez une dizaine d'heures pour terminer la campagne. Si vous souhaitez débloquer la cinquantaine d'épaves et surtout toutes les retaper, il y a de quoi faire. Mention spéciale au tank qui peut tirer pour éliminer les adversaires pendant les courses, particulièrement utile dans le mode qui rappelle Destruction Derby. Petit clin d'œil à Carmageddon : on peut écraser les spectateurs qui traînent sur la route.
Au final, TRAIL OUT est un titre qui fait plaisir, car c'est du fun à l'état pur. Certes, il est loin d'être parfait et se situe en deçà d'un Wreckfest dans de nombreux domaines. Cependant, si l'arcade des jeux des années 2000 vous manque, et que vous repensez souvent à des titres tels que Burnout, FlatOut ou Split/Second, alors foncez. Ne vous arrêtez pas aux bugs, aux cinématiques mal doublées et aux animations rudimentaires. Les courses sont funs, les environnements variés, et l'action est omniprésente ! Pour ma part, c'est un coup de cœur dans le parechoc !
