The Last Oricru Un Action RPG Occidental soupoudré d’une dose de Souls like, exclusif aux Xbox Series, ce n'est pas tous les jours... On s’attend à des chevaliers, une grande aventure à la The Witcher et bien The Last Oricru nous fait voyager effectivement mais dans un territoire rempli de déception.
L'histoire commence quand vous vous faites tuer dans un vaisseau spatial dans une capsule de cryostase à la Alien. Vous vous réveillez dans une terre inconnue et on vous annonce que vous vous appelez Frederic Lopez, euh... non Silver que vous êtes immortel, que vous êtes au beau milieu d'une guerre entre les Rats et les Noborus. Vous êtes un guerrier qui manie magnifiquement les armes et va prendre, en fonction de vos choix, une part importante dans les tenants et aboutissants de cette guerre.
Comme je le disais en préambule, The Last Oricru est exclusif aux Xbox Series X|S... Visuellement ça ne se voit pas, ce n'est pas une claque graphique. Le jeu pourrait très aisément tourner sur une Xbox One X. Les graphismes ne font pas tout dans un jeu, il faut un bon gameplay et une bonne histoire. Le gameplay, c'est un Action RPG avec une barre d'endurance à la Souls, des grosses mentions “VAINCU” à l'anéantissement d'un boss ou encore le “Vous êtes mort”. On voit clairement l'inspiration mais contrairement aux jeux de From Software, il n'y a ni génie de game design, ni ambiance, ni magie qui se dégage de l'œuvre. Juste un AA qui essaie d'avoir la prétention et la présentation d'un AAA. Visuellement, les personnages sont génériques, mal doublés, les rats et les ennemis font cheap. Le bestiaire, c'est du vu et revu avec des araignées, des rats, des guerriers squelettes. On a vu cela un million de fois et ce n'est pas ici que l'on va être surpris ! Un bon point cependant : le paramétrage en mode histoire qui évite aux combats d'être trop punitifs afin de “savourer” l'histoire.
Mais c'est encore là que le bât blesse. Un monde médiéval avec un soupçon de technologie et un brin de mystique immortel... On n'y croit pas une seconde. On a du mal à rentrer dans l'histoire qui est tellement cousue de fils blanc, de non-sens, de pauvreté technique, de character design moche, que pas une seule fois, on ne se laisse embarquer par l'histoire. On passe, selon moi, complètement à côté de ce qui fait le charme d'un Action RPG. On peut pardonner les défauts d'ordre technique si l'histoire et le gameplay nous ont fait voyager, nous ont transporté hors de notre quotidien.
Développé par un petit studio tchèque, The Last Oricru aurait pu être un bon jeu. Les différents choix, même s'ils sont très manichéens, nous permettent d'entrevoir les différents embranchements scénaristiques possibles. Le jeu est jouable en coop, mais il est parsemé de bug (quête qui ne s'efface pas du journal, impossible de changer le look du héros, des points de sauvegarde mal placés...). On sent le jeu qui avait un énorme potentiel mais qui aurait dû revoir ses prétentions à la baisse afin de soigner son histoire et son level design pour laisser un bon souvenir aux joueurs même s'il n'arrive pas à égaler les grands noms du genre. A péter plus haut que son cul, on n'arrive pas obligatoirement à toucher les étoiles !