The making of Karateka 1984 n’est pas qu’un roman d’anticipation de G. Orwell ! C’est aussi l’année de la création d’un jeu qui révolutionna l’industrie à tout jamais : KARATEKA !
Jordan Mechner, ce nom vous dit forcément quelque chose si vous vous intéressez aux jeux vidéo. Né à New York et diplômé de Yale, Jordan fait ses armes sur l’ordinateur grand public de l’époque l’Apple II. Machine emblématique des 80s ! Au départ s’il s'attelle à un clone d’Astéroïd, il prendra vite son envol. Pas vers les étoiles de Starfield mais en créant 2 pierres angulaires du jeu vidéo moderne : Karateka et après Prince of Persia !
Ce jeu se présente sous la forme d’un documentaire. Agrémenté de vidéos intégralement sous titrées en Français, d’images de conception, de photos... comme la compilation qui était sortie le 30 novembre de l’année dernière : ATARI 50, testé par le boss, celui que l’on nomme entre nous Atariggs et qui nous avait impressionné par sa profondeur et sa richesse ! Il en est de même ici.
Digital Eclipse a divisé son travail en 5 chapitres, retraçant les premiers pas de Jordan au projet avorté de Karateka Reboot HD 4K, qui sentait bon la machine à fric et qui aurait pu convertir ou pas, jusqu’au “dernier d’entre nous”. Tous les jeux terminés et disponibles à l’époque sont jouables et bien présentés sous la forme d’une disquette 5 pouces ¼, dans toutes les version Apple II, C64, Atari ST...
Qu’il est bon de revoir toutes ces machines, de connaitre ces anecdotes, de voir toutes ces avancées dans le domaine de l’animation qui était révolutionnaire à l’époque, sans motion capture et qui influencera les FlashBack et autre Another World d'Éric Chahi. Qui influencera peut-être Capcom et autres SNK, dans le Versus Fighting, car en 1984, tout y était déjà la barre de vie, le coup de poing haut, bas, milieu et pareil pour les pieds. Car oui, Karateka s’est même exporté jusqu’au Japon. Une REVOLUTION, je vous dis !
Mais trêves de circonvolutions, parlons du jeu en lui-même. Karateka est l’histoire d’un homme, Karateka, un Korganor mais jeune et beau sans bâton, qui va devoir affronter l’armée d’Akuma, qui a enfermé la princesse Mariko dans sa forteresse. Très en avance sur son temps, graphiquement, en matière de rendu graphique et sonore. La myriade de dents que vous allez casser vous amènera jusqu’à l’affrontement final et la libération de la captive. Avec un aspect très Shonen, le château rappelle, les Chevaliers du Zodiaque avançant à travers les 12 temples du sanctuaire... Un coté epique qui marquera le joueur.
Bénéficiant du confort moderne de pouvoir sauvegarder à tout moment, le jeu est une véritable ode à Karateka et à son créateur. Un musée où l'on se plait à découvrir moult infos d’époque, de créateurs actuels lui rendant hommage. Malgré un prix un peu élevé, ceux qui ont connu Karateka ne bouderont pas leur plaisir, tant le jeu va parler à leur moi profond tel une madeleine de Proust... Les nouveaux joueurs ne seront que très peu intéressés. Même si la presence de la version 2023 atténue l’aspect préhistorique. Pour résumer, c'est un Must Have pour les nostalgiques et une œuvre qui sent l’annuaire des PTT pour la nouvelle génération de joueurs.
