Shredder’s Revenge de Dotemu reçoit son 1er DLC... J’ai mal à ma carapace !
Sorti en juin de l’année dernière, Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder's Revenge annonçait le retour en grâce de la série des tortues, bien avant le film sorti cet été, TMNT Teenage Years ou Mutant Mayhem en France. La série créée en 1984 par Kevin Eastman et Peter Laird, était au départ, une parodie de comics et plus particulièrement de Daredevil, et a pris une ampleur considérable à la fin des années 80, au point où on parlait de Tortuemania. Ce sont enchainés un nombre conséquent de séries TV d’animation et live, de comics, de produits dérivés divers et variés. Le nombre de jeux vidéo étant aussi pléthoriques, avec plus ou moins de réussites, les années Konami ont peu à peu laissé place à des adaptations sans grande saveur qui laissaient aux amateurs, un gout qui sentait plus la pizza Buitoni avariée que de la pizza faite avec amour.
Grand fan de la série de 1987, des premiers films et du tortueverse, la vision de Dotemu m’avait enthousiasmé aussi bien moi, que ma famille. J’attendais donc ce nouveau contenu avec une impatience non dissimulé, que mon rédac' chef et mon collègue Korganor ont plus que ressenti. Je m’accrochais à leur jambe tel une tranche de pepperoni sur lesdites pizzas.
Nous passons donc de Shredder’s Revenge à Dimension Shellshock avec l’ajout de 2 personnages Usagi Yojimbo, un lapin samouraï issu du comics et de l’anime : épisode 45 de la série de 1987 et Karai, bras droit de Shredder dont elle est la fille adoptive, présente dans la série de 2003, ennemi des tortues qui ouvrira les yeux et se ralliera à leur cause. Les 2 personnages sont plaisants à retrouver et à jouer avec une préférence pour Usagi qui, avec ses combos aériens et sa rapidité, dynamite un peu le jeu. Mais ne cherchez pas de nouveaux niveaux dans le mode histoire. Il n’y en a pas ! A part refaire les sempiternels levels afin de booster les capacités des nouveaux arrivants, il n’y a aucun intérêt.
La nouveauté de ce Dimension Shellshock vient du mode Survie. Vous choisissez votre personnage parmi les anciens ou les 2 nouvelles recrues et vous affrontez un nombre d’ennemis aléatoire afin de ramasser des cristaux. Une fois un nombre défini atteint, vous changez d’environnement et la difficulté est accrue. C’est dans ce mode que l’ajout de tableau est présent : du japon féodal avec des sakuras, un niveau Mirage orienté BD et un clin d’œil à la boite de comics des créateurs ou un environnement 8bit pour ne citer qu’eux.
A la manière d’un roguelite, quand vous finissez une vague d’ennemis, vous pouvez choisir entre 2 améliorations temporaires ou parfois recharger votre vie. Le choix n’est clairement pas explicite avec des symboles abscons. La possibilité de se muer en Shredder, Bebop et Rocksteady est clairement un plus dans ces options, on regrette de ne pas pouvoir les incarner directement.
Un mode Survie qui est, hélas, l’unique intérêt du DLC. 2 personnages et la possibilité de varier les couleurs de nos personnages afin de rendre les tortues plus Comics ou plus comme le dernier film actuellement en salle est plus qu’anecdotique. C’est un contenu maigrichon et on en ressort avec un sentiment de gâchis car pour 7.99€ (0.80€ en réduction si vous avez le Gamepass), l’olive de la pizza a du mal à passer car sur un jeu avec un tel aura, d’un Lore si étendu, on aurait aimé autre chose. Peut-être pour une autre itération ou un supplément œuf d’un autre DLC.