Ce titre nous prouve, qu'une direction artistique ne peut pas rendre un jeu "plus intéressant".
Whateverland est un titre qui m'a laissé une impression d'ennui profond, une sensation que le temps s'écoulait comme un fleuve morne sans la moindre once d'émerveillement. Ce jeu s'est présenté comme une promesse d'évasion, mais il m'a plutôt emprisonné dans une monotonie oppressante.
L'histoire nous narre le triste destin de Vincent, un voleur au passé chevronné qui se voit projeté dans un monde parallèle après avoir été pris en flagrant délit par une vieille dame surnaturelle. Cette trame narrative, aurait pu être transcendée par un récit captivant, mais hélas, cela reste un espoir inassouvi. Globalement, on se rend compte rapidement, qu'on va surtout bailler d'ennui...
Dans Whateverland, on a la possibilité de choisir notre propre chemin, mais malheureusement, cela ne permet pas de sauver le jeu. Le gameplay point and click, certes solide sur le papier, se révèle aussi exaltant qu'une promenade en rase campagne sous une pluie fine à cause du rythme du jeu. La durée de vie de cinq à six heures devient un interminable calvaire lorsque l'on se trouve immergé dans ce marasme interactif. Alors, oui, ok, on peut choisir notre style de "jeu", définir si on est un enfoiré ou un mec juste, mais il suffit d'entendre la voix de notre personnage pour avoir envie de tout plaquer pour une autre histoire (j'y reviendrai).
Seule lueur d'espoir, la direction artistique, qui parvient à offrir une esthétique plaisante malgré tout. Mais comment peut-on apprécier un tableau quand la toile elle-même est si dépourvue d'intérêt ? Parce que les inconvénients sont plus nombreux que les étoiles dans un ciel nocturne ou dans le tableau La Nuit étoilée. Les énigmes nous laissent parfois dans un flou artistique total : c'est frustrant. Les dialogues sont plats et ne parviennent jamais à insuffler de vie à cette aventure terne. Le doublage en anglais, en particulier la voix de notre protagoniste, est mauvais. Il n'y a aucun jeu d'acteur ou d'émotion. C'est franchement pas terrible. Enfin, la musique n'est pas mauvaise mais elle est ultra répétitive.
Whateverland est un titre décevant qui évoque l'ennui pur et simple. Passer cinq ou six heures dans Whateverland risque de vous laisser un goût amer de temps perdu, et un regret profond de ne pas avoir investi votre temps dans une expérience plus stimulante.