Bahnsen Knights est un jeu qui s’inscrit dans la saga de Mothmen 1966 et Varney Lake, deux jeux que nous avons testé (ici et là) et que j’avais pu apprécier pour leur ambiance pulp et le côté un peu surnaturel qui donnait un côté trilogie du samedi à tout ça. On replonge donc dans cet univers avec une troisième histoire.
Alors sur le store, on nous parle de Lou Hill, l’enquêteur des deux premiers jeux mais rassurez vous, pas besoin d’avoir joué aux deux autres pour comprendre. Ceci dit, c’est possible, les trois opus ont une cohérence graphique, d’histoire et de gameplay qui font que ça passe bien. On peut imaginer ça comme regarder une mini série car il faut compter entre 1h30 et 2h par épisode.
Mais revenons à Bahnsen Knights. Et mettons de côté le pitch du store qui spoile un peu car il veut nous vendre Lou Hill et son apparition. Vous n’êtes pas Lou dans ce jeu. Vous êtes Boulder, un agent du FBI infiltré dans un drôle de culte religieux. Imaginez : nous sommes aux USA en 1986 et un groupe mené par Tony prétend, entre deux prêches, qu’ils peuvent repousser les tornades qui ravagent la région via des « exorcismes de tornades ». De plus, votre ami et agent Capra a disparu en tentant d’enquêter sur le groupe.
On a donc du culte fanatique, des lieutenants qui semblent sortir d’un gang redneck et notre personnage au bord du burnout. Bref, on sent la tension et le malaise et c’est plutôt cool pour ça. Selon vos choix, vous aurez une histoire très enquête ou qui sera plus orientée paranormale. Personnellement, j’ai plutôt eu une histoire de film d’action mais c’était sympa. Dommage que la patte paranormale soit moins visible et appuyée dans cet épisode mais la pression psychologique est appréciable.
Surtout que la bande son est toujours aussi prenante avec ses notes graves et son leitmotiv qui vient appuyer les moments importants ou pour lancer les chapitres. Visuellement, c’est toujours du pixel dans la veine des deux autres opus et c’est plutôt sympa, ça colle bien à l’ambiance collante et oppressante de l’ensemble.
Je suis plus dubitatif avec le gameplay qui n’est pas pratique pour deux sous. Et c’est pire sur les mini jeux. Imaginez un jeu de carte où au lieu d’un curseur libre dirigé au stick, il faut sélectionner, un texte qui dit « gauche » ou « droite » pour déplacer notre curseur… Cela rend certains passages délicats comme ceux où il faut manœuvrer votre voiture ou fouiller un bureau. Ce qui fait que l’envie d’explorer ou de rejouer peut être altérer par cette jouabilité qui vient régulièrement peser sur le jeu. Ce qui est dommage car on a envie d’aller au bout du récit et d’aider Boulder à boucler son enquête.
Bahnsen Knights est donc un jeu que les amateurs de récit narratif apprécieront et encore plus s’ils font les deux jeux d’avant. Mais après avoir atteint le générique de fin, l’envie d’explorer davantage ne sera pas forcément là. Mais on aura passer une soirée pleine de suspense.