Des fois, à la rédaction, on se pose des questions existentielles. J’étais en train d’écrire le chapo de mon test de Battle Stations Blockade, et content de ma connerie, j’ai eu un doute : on dit « couler un bronze » ou « couler un bonze ». Et là, Korganor a sorti la tête derrière son écran, alors qu’il était entrain de tester 3 jeux différents en même temps, en me disant : « bronze : car couleur et idée de sculpture ». Merci pour cet instant culture, on se couchera moins con. Bon, par contre, ce n’est pas en jouant avec Battle Stations Blockade qu’on titillera nos neurones !
Battle Stations Blockade est un jeu d’action en 3D qui vous met aux commandes d’une canonnière en mission périlleuse. L’objectif principal est d’intercepter des renseignements militaires volés et de détruire les systèmes d’armes avancés de l’ennemi. Ce rail shooter propose une expérience de jeu dans un style voxel, avec des ordres à recevoir, des eaux traîtresses à traverser, des tourelles d’artillerie à contrôler, des avions à abattre, des navires à couler, des mines à neutraliser et bien d’autres défis à relever, comme finir un niveau avec un pote, et le premier qui abandonne est un gros naze. Chaque tourelle dispose d’une jauge de dégâts à remplir en éliminant des cibles, et la réussite des missions permet de débloquer des améliorations d’armes pour obtenir des scores encore plus élevés.
Sur le papier, on se dit « pourquoi pas ». Mais, rapidement, on sent que les promesses ont été coulées avec le reste. Battle Stations est un jeu qui laisse à désirer, et on oublie très vite son existence tellement c’est chiant. Que ce soit seul ou à deux en local, l’expérience se résume essentiellement à tirer sur des cibles mobiles ou immobiles. Quand on est seul, on se fait chier, et quand on est deux, on se fait chier, et l’autre nous dit rapidement : ils sont où les 12 téraflops ? C’est pas faux mon colonel ! Le voxel, c’est mignon, mais il faut bien avouer qu’il n’y a rien qui bouge ou presque à part le mouvement des vagues. Bref, revenons au gameplay : c’est mou du genou, on tire sur tout ce qui nous fonce dessus en serrant les fesses. Bien que le jeu propose plusieurs types d’armes, dont des canons, des missiles et même des têtes nucléaires, on ne ressent pas une grande différence de puissance. Pire, on cherche le fun !
J’ai parlé rapidement des graphismes du jeu. C’est un point important car le côté voxel donne un aspect unique à l’environnement marin et cela sauve clairement les meubles au début, car en voyant les images, on se dit « pourquoi pas ! ». Cependant, la mer en mouvement contraste avec un reste relativement fixe, et surtout, le mouvement nous donne envie de dormir. Je pense qu’il y a Mesmer derrière l’écran qui nous dit « ferme les yeux, va te coucher, va faire autre chose de ta vie, tu es un chien dans une forêt d’échangistes ». Et on n’est pas aidé dans notre période de somnolence, car l’absence de musique n’aide pas à garder les yeux ouverts. Tiens, en parlant de musique, un mot sur la bande son plus globalement : elle est naze. Les bruitages sont limités mais surtout les voix sont en mode « yaourt », c’est juste horrible. Bref, si je devais résumer mon état d’esprit en jouant : dès le tutoriel, je me suis fait chier. C’est dire le niveau ! Les contrôles sont peu réactifs, et l’action se déroule à un rythme lent, nous laissant chercher désespérément des éléments excitants qui ne se matérialisent jamais.
En conclusion, Battle Stations Blockade se révèle être un mauvais jeu, même le mode coop est soporifique. L’ennui omniprésent et le manque de variété dans le gameplay font de cette expérience une véritable corvée. Il est difficile d’imaginer que quiconque puisse volontairement subir cette épreuve avec un ami, et il est probable que l’amitié en pâtisse. À éviter à tout prix, à moins d’avoir un goût particulier pour les jeux qui aident à pioncer.