Et pour être honnête, quand on lance Caretaker, le jeu fait peur dès l’écran titre mais pas pour les bonnes raisons. C’est sombre, pas très clair, bref, ce n’est pas vendeur. Et puis on lance le jeu et on se retrouve en gros dans un walking simulator sur fond d’horreur. On est un pseudo journaliste qui retourne sur les lieux où un crime horrible s’est passé. Brrrr, j’en ai froid dans dos. Le genre de scénario que j’ai déjà vu par dizaines. Mais on ne sait jamais, si c’est bien fait, cela peut faire son petit effet.
Caretaker est beau de loin mais loin d’être beau. C’est de la 3D en vue subjective très simpliste. Des décors sombres et assez minimalistes tout en restant réalistes. On débarque dans une sorte d’entrepôt et la majorité du temps, il faut aller à un endroit pour trouver une clef qui ouvrira une porte qui nous permettra de trouver une autre clef qui ouvre une autre porte etc. De temps en temps, il y a un petit jump scare ou une musique d’ambiance qui fout les chocottes, et c’est tout. Le jeu se joue sans véritable tension et le scénario ne vole pas bien haut. A la fin, on se dit « tout ça pour ça ».
Le problème de Caretaker est le manque d’ambition générale. Il n’y a rien de bien folichon que ce soit au niveau du gameplay très lent et rigide, ou des graphismes très ternes et simplistes, ou même du rythme du jeu. Le seul truc qui tient la route, c’est la bande son. Et heureusement, car dans ce genre de titre, si la musique et les bruitages sont ratés, on peut tout foutre à la benne.
Caretaker est un jeu oubliable, qu’on téléchargera un soir pour une petite virée « horreur » et au final, on n’aura pas eu peur. Pas forcément désagréable à parcourir, Caretaker a le soucis de n’apporter rien au genre déjà chargé des walking simulator qui font peur !