Attention les amis, je vais me lancer d’une tirade dont le store a le secret! Prenez un bon bol d’air, c’est parti ! Plongez dans les entrailles lumineuses et sombres d’une mégalopole cyberpunk débordante de mystères et d’intrigues dans le jeu Cloudpunk. Vous incarnez Rania, une nouvelle recrue chez Cloudpunk, une entreprise de livraison semi-légale (pas très légale surtout d’ailleurs) opérant dans la tentaculaire Nivalis. Votre première nuit de travail vous entraîne à travers toute la ville, depuis les bas-fonds jusqu’aux sommets des tours éthérées. Deux règles simples guident votre mission : ne manquez jamais une livraison et ne posez jamais de questions sur le contenu des colis. C’est comme les règles du Fight Club ! Nivalis est peuplée de personnages divers, des androïdes aux humains sans scrupules, et votre parcours narratif au cours d’une nuit promet des rencontres fascinantes et des changements inattendus. Si avec ça, vous n’avez pas envie d’utiliser votre pouvoir d’achat, je ne comprend plus rien à la vie !
Cloudpunk offre une expérience qui mélange le style de GTA avec une esthétique visuelle inspirée de Minecraft, plongeant les joueurs dans un univers où Blade Runner rencontre le pixel art. Le principe du jeu est simple : effectuer des livraisons de colis d’un point A à un point B. Cependant, cette mécanique, bien que captivante au départ, devient rapidement redondante au fil des heures de jeu. L’exploration de la ville est un aspect intéressant, mais le manque de diversité dans les missions peut rendre l’expérience monotone. Après, c’est sans doute réaliste : je ne pense pas qu’on se tape le cul parterre à passer sa journée à livrer des colis qui sentent l’illégalité.
La durée de vie du jeu est bien suffisante à mon goût, s’étendant sur environ 10 heures. Plus, ce serait franchement trop ! Je ne suis pas un livreur Amazon, j’ai une vie à côté ! Le doublage en version originale est moyen, ne parvenant pas toujours à transmettre l’émotion nécessaire pour immerger pleinement le joueur dans le récit. On a vu bien mieux dans le genre ! Heureusement, les sous-titres en français sont de bonne qualité, permettant de suivre l’histoire sans accroc. Du coup, on reste concentré sur la traduction, le problème de ton de certains doubleurs posent moins de problème. Mais je sais que Korganor tiquerait dans ce cas !
La bande-son, dominée par des compositions au synthé, contribue à créer une atmosphère cyberpunk immersive. Bien que la musique soit sympa, elle ne parvient pas toujours à soutenir pleinement l’intensité des moments clés du scénario. Dans l’ensemble, Cloudpunk offre une expérience de jeu correcte, mais sa redondance à base de livraison de colis dans un univers qui ne change pas beaucoup risque de ne pas satisfaire pleinement les attentes des joueurs cherchant une immersion plus profonde dans le genre cyberpunk.
Techniquement, c’est du pixel. Cela a son charme, les environnements SF ont une patte graphique très originale. Quand on parcourt la ville avec son véhicule, c’est plutôt agréable. On peut changer d’altitude car la ville joue aussi sur la hauteur. Un bon point ! La conduite est correcte, le jeu est plutôt maniable dans son genre. Une fois qu’on a garé son engin pour finir la course à pied, là, cela se gâte un peu car on se rend compte que les personnages sont moches comme des poux. Autant dans Minecraft c’est mignon, mais dans un jeu comme Cloudpunk, cela casse un peu l’ambiance : le mec fait du trafic de viande mais il a une gueule de teubé avec une coupe au bol (au carré).
Cloudpunk séduira les amateurs d’univers cyberpunk si on aime livrer de la marchandise. Son esthétique unique, mêlant les aspects visuels de Minecraft à l’ambiance de Blade Runner, crée une atmosphère captivante. Cependant, sa mécanique de jeu répétitive pourrait laisser certains joueurs sur leur faim. Dans l’ensemble, Cloudpunk est un titre correct pour ceux qui apprécient l’idée d’une « tournée de livraison de la Poste » dans un univers cyberpunk intrigant.