Test de Creature Lab – Lab’orieux !

PlayWay SA est derrière Creature Lab et j’avoue avoir été intrigué par le titre. Riggs était plus dubitatif mais comme il sait que j’aimais jouer au jeu « le savant fou » dans lequel je pouvais faire fondre mes bestioles dans une sorte de Tang, il m’a confié le jeu en disant : « un titre bizarre où tu joues au professeur qui fait des expériences interdites. »

Le jeu nous place donc dans la peau d’un savant dont le but est de jouer avec des cadavres pour les ramener à la vie en leur filant divers produits qui vont les faire muter. On pourra aussi découper des morceaux ou en faire pousser pour les greffer sur nos créatures afin de… Bref, je ne sais plus trop pourquoi je fais ça mais on va dire que c’est pour la science. Comme c’est légèrement en dehors des codes de la science, de la déontologie et du respect de l’humain, je dois faire ça dans le secret et envoyer mes bestioles récupérer des matériaux ou autres et donc je dois gérer le niveau de panique et de réponse de la population et de l’armée. 

Soirée d’anniversaire chez Redge !

Sur le papier, on peut dire que Creature Lab me vend du rêve ! Je me vois en train de découper des membres et de créer des créatures aux 1001 formes. Je me sens presque comme Masque des Morlocks quand il joue avec les infortunés qui l’accompagne. Et puis, je me réveille et joue à Creature Lab ! Ici, j’ai le droit à du déplacement à gogo dans mes installations pour prendre une fiole par-ci, une fiole par-là et les placer pile où il faut sachant que je ne peux pas avoir plusieurs objets en main et qu’une fiole que l’on vide, on doit aussi la poser. On a donc une lourdeur dans le gameplay qui n’égale que la précision de nos gestes qui laissent souvent à désirer. Le jeu nous nargue même en proposant des fonctions rapides mais que pour « passer une journée » ou lorsque nous envoyons une créature en excursion où nous avons un écran qui fait tout, tout seul, sauf le café !

Oui, c’est pire qu’une soirée étudiante !

Le fait de jongler d’un geste à l’autre et d’aller d’un bout à l’autre de notre labo rend tout le jeu pénible. On est davantage esclave du gameplay que maître de notre labo. Et techniquement, on ne peut pas dire que cela soit la folie. Terne, plat, sans véritable inspiration, on déambule dans un jeu qui pourrait tourner sur un PC de l’an 2000 et sans avoir à lui faire cracher toute sa puissance. Les musiques sont inexistantes sauf ce petit thème « vieux film d’horreur » qui résonne à quelques rares endroits. Une tristesse sans nom vous accompagne alors tout au long du jeu.

Creature Lab n’est donc pas le fun qu’il aurait pu être. On erre à la recherche de matériaux et de bestioles que l’on manie avec des gants de boxe dans un monde flou et baveux. Un vrai jeu d’horreur mais pas pour les bonnes raisons !